6 femmes qui ont marqué la littérature africaine.
Mariama Bâ, Aminata Sow Fall, Fatou Diome, Chimamanda Ngozi Achidie, Ken Bugul, Leonora Miano sont des femmes africaines qui ont principalement impacté la littérature africaine.
Comme le souligne Hugo Bréant dans ‘’De la littérature féminine africaine aux écrivaines d’Afrique’’ parler des écrivaines africaines, c’est généralement mettre en lumière une exceptionnalité.
la littérature Africaine possède de grands noms du côté des femmes. Bien qu’elles abordent des styles et des thématiques différents, ces grandes auteures de la littérature Africaine possèdent néanmoins un point commun elles brisent les tabous en dénonçant les vices de la société africaine.
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1- Mariama Bâ
Née à Dakar en 1929, Mariama est confrontée très tôt aux réalités de la vie. Elle perd sa mère alors qu’elle est encore enfant et est alors envoyée chez sa grand mère.
Très douée à l’école et particulièrement en lettres, la petite Bâ enchaîne les bons résultats, décrochant son certificat d’études primaires à 14 ans avant d’intégrer l’école normale de Rufisque d’où elle sortira en 1943 avec son diplôme d’enseignante en poche. Son premier roman, une si longue lettre eu un premier succès. Le livre cartonne, d’abord au Sénégal puis s’étend dans les autres pays se dotant au passage d’une traduction dans de nombreuses langues. En 1980, « une si longue lettre » remporte le prix Noma à la foire du livre de Francfort.
2- Aminata Sow Fall
Aminata Sow Fall est née en 1941 à Saint-Louis. Elle fréquente le lycée Faidherbe puis le lycée Van Vo, aujourd’hui renommé Lamine Gueye avant de se rendre en France où elle prépare une licence de lettres modernes. Elle se marie en 1963 puis rentre au Sénégal où elle y travaillera en tant qu’enseignante. En 1976, elle publie son premier roman ‘’le revenant’’, aux nouvelles éditions Africaines. C’est l’histoire de Bakar, un modeste employé de postes qui, devant la pression de son entourage, s’improvisera détourneur de fond dans la boîte de son employeur.
Mais si le nom d’Aminata Sow Fall n’est pas inconnu à la plupart d’entre nous, c’est bien à cause de son roman paru 3 ans plus tard ‘’la grève des bàttu’’, qui lui a d’ailleurs valu le grand prix littérature d’Afrique noire en 1980. Le bàttu est un mot d’origine Wolof qui désigne cet ustensile qui sert de sébile aux mendiants. Par extension, il désigne les mendiants eux-mêmes. 38 ans après la parution de ce roman, cette thématique est encore d’actualité.
3- Fatou Diome
Fatou Diome est née en 1968 sur l’île de Niodor au Sénégal. Comme cela semble être la tradition chez les grandes auteures Africaines, Fatou Diome est élevée par sa grand-mère. Fatou décide elle-même d’aller à l’école, chose peu courante pour l’époque et se passionne pour la littérature francophone.
Cette passion l’amènera naturellement à s’essayer à l’art de l’écriture. En 2001, paraît ‘’La préférence nationale’’, un recueil composé de six nouvelles qui marque l’entrée de Fatou Diome dans le cercle des auteurs. C’est en 2003 qu’elle accède à la notoriété internationale avec son premier roman, ‘’Le ventre de l’Atlantique’’ qui aborde l’épineux problème de l’émigration.
4- Chimamanda Ngozi
Chimamanda Ngozi Achidie est sans doute l’un des phénomènes littéraires africains de ces dernières années. Née en 1977 à Enugu au Nigéria, Chimamanda quitte son pays à l’âge de 19 ans pour rejoindre celui de l’oncle Ben. Elle intègre l’université Drexel de Philadelphie puis l’Eastern Connecticut State University où elle poursuit ses études en communication et sciences politiques. Elle est titulaire d’un Master en création littéraire et d’un M.A (maîtrise des arts) d’études Africaines. Son premier contact avec le monde de la littérature se fait en 2003 à travers ‘’L’hibiscus pourpré’’, un roman encensé par la critique et lauréat du Commonwealth Writers’ Prize en 2005.
5- Ken Bugul
« Personne n’en veut », c’est le surnom qu’a choisi Marietou Mbaye pour signer ses œuvres. Née en 1947 dans le Ndoucoumane, Ken Bugul est une romancière sénégalaise dont la carrière débute avec une trilogie aux allures d’autobiographie ‘’Le baobab fou’’ en 1984 puis ‘’cendres et braises’’ et ‘’riwan ou le chemin de sable’’ respectivement en 1994 et 1999.
Ce dernier roman qui conclut cette trilogie lui vaudra une reconnaissance mondiale en remportant le prestigieux Grand prix littéraire d’Afrique Noire de 1999. La bibliographie de Ken Bugul est à l’image de son parcours qu’illustre parfaitement son pseudo : un parcours chaotique parsemé de douleurs et de désillusions.
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6- Leonora Miano
Leonora Miano, née le 12 Mars 1973 à Douala, est une écrivaine camerounaise au parcours atypique. Elle « fait mal » dès le début avec son premier livre ‘’l’intérieur de la nuit’’ qui est très bien accueilli par la critique et qui rafle à lui seul six prix dont le prix du premier roman de femme en 2006 et le prix de l’excellence camerounaise en 2007.
Preuve que ce n’était pas le coup du hasard, son second roman ‘’contours du jour qui vient’’ remporte le célèbre prix goncourt des lycéens. Leonora Miano a un style « afropéen » car elle juxtapose les deux cultures selon Daniel Larangé le pluridisciplinaire. Très engagée, Miano remporte le prix Fémina en 2013, prix attribué chaque année par un jury exclusivement féminin, pour son roman ‘’La saison de l’ombre’’ et qui traite, à travers un récit poignant et saisissant, du début de la traite des noirs.