Incident KS Bloom au Cameroun : Les conseils d’Angelo Dogba aux artistes ivoiriens

Le chanteur Gospel KS Bloom a passé des moments difficiles avec son staff au Cameroun ces derniers jours. Pour non-respect du contrat concernant le cachet, le manager avait ordonné à son artiste de ne pas honorer son engagement en jouant au Parc des sports de Yaoundé. Conséquence de cette situation, le manager de KS Bloom est jeté en prison. Quant à l’artiste chrétien, ses affaires ont été bloquées par les promoteurs. Il ne pouvait plus sortir du pays. 

Cette mésaventure du chantre ivoirien et son staff au Cameroun a choqué plus d’un. Des voix se sont levées en Côte d’Ivoire comme au Cameroun pour condamner cette situation. Avec l’intervention de quelques personnes, un dénouement a été trouvé finalement et le manager de KS Bloom a pu être libéré. Le chanteur a fait même une publication pour annoncer son retour en Côte d’Ivoire et remercier les bonnes volontés qui ont usé de leur pouvoir pour décanter le problème.  

Bloqué au Cameroun : KS Bloom et son staff à Abidjan ce mercredi

Par ailleurs, l’affaire qui a eu écho jusqu’aux Etats-Unis, a interpellé le rappeur ivoirien, Angelo Dogba. Le chanteur installé au pays de l’Oncle Sam depuis plusieurs années, a fait une sortie sur sa page Facebook pour donner à KS Bloom et à l’ensemble des artistes ivoiriens. Dans cette publication, il leurs donne des conseils, précautions et garanties à prendre avant tout déplacement à l’extérieur dans le cadre d’un spectacle ou tout autre événement à honorer.

Comme dans le domaine des finances, les pays reconnus à risque en matière de productions de spectacles doivent faire l’objet de traitement professionnel particulier avant de s’y rendre. Il faut appliquer l’une ou la totalité des recommandations qui suivent : Exiger le payement total du cachet avant le voyage, exiger la confirmation des billets d’avions, Hotels, etc. prépayés au moins une semaine avant le départ, etablir un “Escrow account” ou compte Séquestre qui est un compte temporaire particulier où la deuxième partie du cachet y est déposée et dont l’artiste a immédiatement accès sans l’accord du promoteur dès que la condition principale est remplie comme, l’arrivée de l’artiste dans le pays où il se produit

, écrit-il.  

Angelo Dogba préconise même aux artistes d’exiger aux promoteurs dès la signature du premier contrat de base, par exemple de remettre le reste du cachet de l’artiste en commun accord des deux partis, à une tiers personne ou entité de confiance ou à l’Ambassade de Côte d’Ivoire du pays du spectacle sous la bienveillance d’un huissier de justice. Lequel argent sera remis à l’artiste dès son arrivée dans le pays en question comme condition constatée par l’huissier (contrat séparé). L’artiste ivoirien basé à New York, fait allusion aux artistes américains qui ne négligent pas ces détails.  

KS Bloom bloqué au Cameroun, son manager en prison

Cependant, pour Angelo Dogba, une enquête rapide de moralité ou de crédibilité du promoteur ou de la structure de production avec la fourniture de références vérifiables, est indispensable. En plus, exiger la signature séparée d’une fiche technique détaillée du déroulé du spectacle et de la scène qui servira non seulement de référent en cas de litige lié à l’aspect scénique, mais aussi d’outil de travail sur le plan technique et bien d’autres exigences pour éviter ce genre difficulté.