Plus de 18 femmes perdent la vie lors de la célébration d’un mariage
Ils voulaient festoyer ensemble mais le malheur est survenu. Au Pakistan au Moins 18 femmes périssent par noyade après le naufrage d'un bateau.
Au Pakistan, au moins 18 personnes sont mortes dans un accident de bateau. Deux douzaines de personnes ont également disparu lundi, selon les autorités locales de l’agence de presse allemande. Les médias locaux ont rapporté qu’au moins 35 personnes ont été sauvées dans l’incident survenu dans le sud du pays. Les victimes étaient des invités d’un mariage. La raison de l’accident était une surcharge du bateau et un niveau d’eau inhabituellement élevé après la mousson.
Procession de mariage sur le fleuve Indus
Le navire devait transporter la société de mariage d’un village à un autre lors d’une procession sur le fleuve Indus dans la région de Sadiqabad, a déclaré la police. Le nombre de morts risque d’augmenter.
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Selon l’officier de police Mohammed Hammad, les premières victimes étaient toutes des femmes, probablement parce que « la plupart des hommes savent nager ». Les femmes, en revanche, sont souvent empêchées d’apprendre à nager au Pakistan avec ses règles de conduite très conservatrices.
Discrimination fondée sur le sexe
En raison de l’omniprésence d’une discrimination fondée sur le sexe, les femmes et les filles ont un accès difficile aux services de base et ne peuvent participer pleinement à la vie en société. Selon la Commission des droits de l’homme du Pakistan (HRCP), en 2007, on a recensé 636 femmes mortes d’un crime d’honneur et 675 pour les neuf premiers mois de 2011.
Les domestiques sont souvent l’objet de violences physiques et sexuelles de la part de leurs employeurs, mais n’ont à leur disposition que peu de recours légaux contre ceux-ci en raison d’une législation inadéquate.
Les femmes pakistanaises ont obtenu l’éligibilité et le droit de vote en 1947 sous la Pakistan Ordinance et ont exercé concrètement ce droit lors des premières élections en 1970. On remarque toutefois que le taux de participation des femmes aux élections est plus faible que celui des hommes. Sous le régime de Muhammad Zia-ul-Haq, les conditions et les droits des femmes se sont très nettement dégradées.
Les ordonnances Hudood en 1979 ont rendu difficiles les poursuites pour viol et ont introduit la lapidation pour adultère, même si cette peine n’est jamais appliquée. La loi de protection des femmes de 2006 est cependant revenue sur plusieurs de ces dispositions : le viol peut être prouvé par tout moyen, les mariages forcés sont interdits et la lapidation a été remplacée par une peine de prison de cinq ans maximum. En mai 2018, est adoptée une loi sur les personnes transgenres, marquant une évolution importante dans les droits et la protection de ces personnes.
