Il rend à son propriétaire un sac contenant la somme de 14 millions qu’il a ramassé
Il existe encore des hommes et des femmes qui accomplissent des actes salvateurs dans la société. Connaissant bien sa précarité existentielle, un cultivateur béninois âgé de 37 ans et de 5 enfants a décidé de faire parler son cœur et de faire acte de probité. Et l’homme en question Amidou Baraka, s’est résolu à rendre à son propriétaire un sac contenant la somme de 14 millions de Francs CFA qu’il a ramassé sur son chemin alors qu’il revenait de son champ. Ayant entendu par l’entremise d’un crieur public que le propriétaire était à la recherche dudit sac, il est allé le confier au chef de son village. D’autres à sa place l’auraient dissimulé et le dépensé plus tard.
Selon les médias du pays, le sac appartient à un homme d’affaires venu acheter des céréales dans la région. En remettant le sac à son propriétaire, Amidou Baraka a refusé les 100 000 CFA que ce dernier a voulu lui remettre pour le remercier. Après insistance, il a finalement accepté de recevoir 50 000 FCFA.
Par la suite, l’acte du cultivateur a été reconnu par les autorités béninoises par l’entremise du Préfet du Borgou dans le nord du Bénin, Djibril Mama Cissé.
Par les temps qui courent on assiste de plus en plus à une perte de valeurs. Il n’est pas donné de voir un jeune qui a encore tout à faire pour se construire poser un tel acte
, déclare-t-il. Il lui a été décerné une attestation de reconnaissance et une enveloppe financière. Pour les autorités, il s’agit de l’encourager et de reconnaître son acte de probité.
Interrogé par les médias, le cultivateur fait savoir qu’il a été motivé par sa foi religieuse et son éducation et il affirme ne rien regretter. Une histoire similaire qui rappelle celle d’un jeune libérien conducteur de taxi-moto, Emmanuel Tolué, qui a trouvé et rendu 50000 dollars américains, soit plus de 28 millions de francs CFA. Il avait été reçu par le Président du Libéria, George Weah, au cours d’une cérémonie dans la capitale Monrovia et lui avait offert de l’argent et une bourse d’étude.
Patrick Bouyé