A l’écoute des récits macabres de tueurs en séries, l’on a tendance à se réconforter dans l’idée que cela n’arrive qu’aux autres. Pourtant, la ville de Yamoussoukro a été le théâtre de meurtres en série qui ont semé l’effroi au sein de la population. Ville paisible avec néanmoins son lot de larcins et de délits, comme toutes les villes de Côte d’Ivoire et du monde, elle a cependant été secouée par des disparitions et la découverte de plusieurs corps enfouis et souvent démembrés. La régularité du mode opératoire ne laisse point de doute aux agents de la police de la ville: un tueur en série rôde.

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Les enquêtes diligentées ont permis de mettre la main sur le dénommé A.B.A., un fermier, qui s’est mis sans difficulté « à table », et a avoué ses crimes, un triple homicide.

Des mobiles de crime loufoques….

A.B.A. a admis avoir assassiné A.K.A., élève pasteur, un fétichiste et un fabricant de charbon de bois. Les raisons de ces crimes sont destabilisantes par leur simplicité.

A.K.A., élève pasteur appartenant à la même congrégation que le meurtrier a été tué le 6 octobre pour n’avoir pas voulu partager son repas avec ce dernier. Il s’en est suivit une altercation, où l’élève pasteur perd la vie, égorgé à la machette. Son corps est vite dissimulé dans les broussailles.

Le fétichiste a subi le même sort trois semaines plus tôt, à causes de ses incantations faites dans les broussailles, et qui ont gêné le meurtrier, venu chercher de l’herbe pour nourrir ses porcs. Son corps sera également caché dans la brousse.

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A.B.A a aussi avoué l’assassinat d’un fabricant de charbon de bois qui a refusé de partager les bénéfices de son commerce avec lui. Avec sa machette, il lui a assené un coup mortel, et s’est attelé cette fois-ci à le démembrer et à l’enterrer dans la brousse. C’est lui-même qui a conduit la police sur les lieux où ont été cachés les corps.  Les familles des victimes pourront faire leur deuil, et ce tueur au sang froid a été arrêté le 15 octobre dernier.