Le Cedi ghanéen a considérablement baissé au point de devenir la devise la moins performante au monde cette année. La devise du deuxième producteur mondial de cacao a chuté jusqu’à 3,3 %, avant de réduire la perte d’Accra la capitale à 112 750 $, chose qui a estimé les pertes nationales à 45%.
C’est depuis le début de l’année que le Cedi Ghanéen a pris un coup. Il y a environ deux mois, le Ghana s’est lancé dans des négociations formelles avec le Fonds Monétaire International pour une facilité de crédit élargie dans l’espoir de recevoir 3 milliards de dollars de prêts sur trois ans.
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Mais le Fonds Monétaire a mis du temps avant de céder à la requête, car il exige un plan de viabilité de la dette, avant de prêter au pays les milliards demandés.
« Les investisseurs s’attendaient à entendre quelque chose à Washington la semaine dernière, mais malheureusement rien n’a émergé. C’était le silence radio. »
a déclaré l’économiste Simon Quijano-Evans, basé à Londres chez Gemcorp Capital, dans un commentaire par courrier électronique.
Cette aide monétaire demandée au FMI survient après que le Ghana ait perdu l’accès au marché des euro-obligations cette année et alors que les politiques locales n’ont pas pu endiguer une vente massive de ses obligations nationales. Aussi, la prime imposée par les investisseurs sur les bonds du trésor américain pour la détention de la dette du Ghana s’est élargie à 2669 points de base.
Selon les données du Central securities depository Ghana, les avoirs des investisseurs étrangers en obligations d’État et de sociétés nationales en circulation sont tombés à 12,3 % à la fin du mois d’août, le plus bas jamais enregistré, après un pic de 17,3 % en 2022 en avril.
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Les réserves internationales brutes du Ghana sont tombées à 6,6 milliards de dollars fin septembre, suffisamment pour couvrir seulement un peu moins de trois mois d’importations. C’est en baisse par rapport à 10,7 milliards de dollars un an plus tôt, ce qui donnait près de cinq mois de couverture des importations.
La monnaie a dépassé les pertes de la roupie sri-lankaise, qui a glissé de près de 45 % par rapport au billet vert cette année, le pays cherchant également à débloquer un prêt du FMI à la suite d’un défaut de paiement.
Le Ghana n’est pas le seul pays à lutter avec sa monnaie. Le Kenya fait pareillement la une des journaux pour cette raison.