Violences policières : au moins deux cents ressortissants ivoiriens arrêtés en Tunisie
Au moins 200 ressortissants ivoiriens vivant en Tunisie auraient été arrêtés à la suite d’une opération musclée menée par la police tunisienne
Ce mercredi 15 février 2023, un communiqué publié par la Fondation ivoirienne des droits de l’homme et de l’observatoire politique (FIDHOP) a fait vibrer la chronique ivoirienne. Au moins deux cents ressortissants ivoiriens vivants en Tunisie auraient été arrêtés ces derniers jours à la suite d’une opération musclée menée par la police tunisienne.
Dr Boga Sako, directeur de la fondation a révélé que les autorités tunisiennes ont depuis quelques semaines commencé des patrouilles intempestives de rafles accompagnées d’actes de violence à l’encontre « des immigrés noirs », venant pour la plupart de l’Afrique subsaharienne.
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Ces actions de la police tunisienne seraient en effet le résultat de la montée à grande échelle du taux de criminalité dans le pays.
Il ressort du rapport de la Représentation de la Fondation Internationale des Droits de l’Homme et de la vie Pacifique (FIDHOP) de Tunisie que dirige M. Ange SERI SOKA, qu’au moins deux cent Ivoiriens ont été arrêtés à Tunis, et dans bien d’autres villes tunisiennes. Dans des circonstances caractérisées par l’inobservation des exigences conventionnelles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 : non-respect de la Dignité humaine et Traitements inhumains, cruels et dégradants !
a dénoncé le communiqué auprès de L’infodrome. Le même communiqué précise que ces ivoiriens raflés et placés en garde à vue risquent d’être condamnés injustement puisqu’ils ne bénéficient d’aucune assistance d’avocats.
Par ailleurs, Dr Boga Sako, président de l’organisation de défense des droits de l’homme, a lancé un appel au gouvernement ivoirien afin qu’un regard soit tourné sur le cas de ses ressortissants en situation difficile.
La FIDHOP exprime sa profonde indignation et condamne avec la dernière énergie cette barbarie indigne de ce 21ème Siècle !”
exprime l’enseignant-chercheur.
La FIDHOP lance surtout un appel pressant au Gouvernement du Premier Ministre Patrick ACHI, notamment à la Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères de se saisir en urgence de ce dossier, afin de sauver les compatriotes ivoiriens qui sont en danger en TUNISIE !”.