Une femme nommée Premier-ministre en France
Le second mandat présidentiel d’Emmanuel M acron sera marqué par la présence d’une femme en tant que Première-ministre. Le Chef de l’Etat français a nommé ce lundi 16 mai Elisabeth Borne en remplacement de Jean Castex.
Le deuxième mandat présidentiel d’Emmanuel Macron aura un nouveau visage au niveau du chef de gouvernement. L’ancien Premier-ministre Jean Castex ayant rendu sa démission ce lundi 16 mai, c’est une femme qui va occuper le poste. Il s’agit d’Elisabeth Borne, l’ex-Ministre du Travail qui était dans l’équipe du Premier-ministre démissionnaire.
En effet, la nouvelle Première-ministre, Élisabeth Borne, âgée de 61 ans, est la deuxième femme Première-ministre de l’histoire en France après Édith Cresson, qui avait occupé le poste entre le 15 mai 1991 et le 2 avril 1992, sous le Président François Mitterrand. Pendant sa première campagne, en 2017, Emmanuel Macron avait émis le souhait de nommer une femme à Matignon, une attente forte dans l’opinion.
Cependant, la nouvelle cheffe de gouvernement du second quinquennat d’Emmanuel Macron, est une femme de poigne. Cette technicienne tenace, jugée loyale et travailleuse, est ingénieure de formation. Elle est passée par le cursus des grandes écoles : diplômée du Collège des ingénieurs, de l’École nationale des ponts et chaussées et de l’École polytechnique. Elle entre très vite dans le monde du travail, débutant à la Sonacotra, en tant que directrice technique. En 2002, elle devient directrice de la stratégie de la SNCF, puis rejoint cinq ans plus tard la société Eiffage. En 2015, elle prend la tête de la RATP, la régie des transports en région parisienne.
Toutefois, Élisabeth Borne est perçue par le pouvoir comme ayant fait ses preuves au gouvernement pendant tout le premier quinquennat, des Transports au Travail en passant par l’Écologie. Outre l’avantage d’être une femme, elle présente également le mérite d’appartenir à l’aile gauche de la Macronie, un atout à l’heure où s’annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par celle des retraites, avec le passage à 65 ans. ‘’Techno’’, muée en politique, la nouvelle Première-ministre a acquis une solide expérience des rouages gouvernementaux, en plus d’avoir été préfète.