Sommet Afrique-France : Macron et ses 11 interlocuteurs parlent de la Guinée, du Tchad , du Mali et de la Côte d’Ivoire
A l’aune du débat inédit entre le numéro un français, Emmanuel Macron et onze jeunes africains parallèlement au 28 è sommet Afrique-France, l’actualité socio-politique était à l’ordre du jour. Aux abonnés absents , les dirigeants africains ont été en revanche au centre des débats .
En réponse aux questions des représentants africains sur la position de la France relativement aux troisièmes mandats, aux tripatouillages constitutionnels et aux putschs qui ont le vent en poupe sur le continent, le patron de l’Elysée a souligné la dichotomie entre les différentes situations. Dans un tour d’horizon des contrées principalement concernés, le patron de l’exécutif français a embouché la trompette tour à tour à propos de la Guinée, du Tchad et de la Côte d’Ivoire.
« Je ne crois jamais avoir été ambigu quand il y a eu des tripatouillages constitutionnels. Le troisième mandat en Guinée, je l’ai condamné avant, pendant et après les élections. Sur le coup d’État, on a soutenu la position de la CEDEAO », a-t-il souligné.
Moins disert sur la situation au Tchad, Emmanuel Macron a réitéré son appui à la transition. « Le Tchad, on est dans une situation différente. C’est un pays en guerre. La France reste militairement et on appui la transition guidée par l’Union africaine » a-t-il réaffirmé.
Le président français a justifié le troisième mandat du président Alassane Ouattara par des circonstances atténuantes. « La Côte d’Ivoire, il y a un président qui s’exprime et qui dit qu’il ne fait pas de 3e mandat. Je salue l’annonce. Puis le candidat décède. Il a été dans une circonstance exceptionnelle, et il l’a remplacé et n’a pas pu tenir son engagement », clarifie Macron.
Bouclant la boucle avec le Mali, Emmanuel Macron n’a pas tergiversé. « Enfin, sur le Mali, il y a un coup d’État militaire que l’on condamne. On a ensuite accompagné la CEDEAO », a conclu le chef de l’État Français.
11 interlocuteurs
Les six femmes et cinq hommes, qui ont été sélectionnées sont :
– Eldaa Koama, entrepreneuse burkinabè engagée dans le numérique et le social
– Lova Rinel, présidente du Conseil représentatif des associations noires (Cran)
– Adam Dicko, activiste malienne
– Adelle Onyango, créatrice de podcast
– Sandrine Naguertiga, entrepreneuse et blogueuse
– Amina Zakhnouf, cofondatrice marocaine d’un incubateur de politiques publiques
– Aliou Bah, qui préside un petit parti politique guinéen
– Ateki Seta Caxton, un camerounais qui milite pour la participation citoyenne des jeunes
– Arthur Banga, universitaire et chercheur ivoirien
– Sinzo Aanza, écrivain
– Cheikh Fall, blogueur et cyberactiviste sénégalais.