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Nayanka Bell condamnée à 3 ans de prison, les raisons

La diva de la musique ivoirienne, Nayanka Bell, condamnée à trois ans de prison pour un conflit foncier héréditaire 

Dans un retournement tragique de sa carrière artistique légendaire, Nayanka Bell, l’étoile emblématique de la musique ivoirienne, a été condamnée à une peine de trois ans de prison ferme et à une amende colossale en millions de francs CFA.

L’auteure-compositrice ivoirienne a annoncé elle-même cette décision choquante dans une publication sur sa page Facebook.

La condamnation découle d’un long différend foncier qui l’oppose à une vingtaine de villageois du pittoresque village d’Ano, situé dans le département d’Agboville, au cœur de la Côte d’Ivoire.

Nayanka Bell condamnée à 3 ans de prison
Nayanka Bell condamnée à 3 ans de prison

Ces villageois revendiquent la propriété des terres en litige et accusent la talentueuse artiste d’avoir sciemment détruit leurs plantations. Elle a déclaré :

Je viens d’être condamnée à trois ans de prison ferme et à payer des millions de francs CFA de dommages et intérêts à deux personnes qui se prétendent propriétaires de mes terres. Je vais bientôt être informée du montant exact. On m’accuse d’avoir personnellement participé ou commandité la destruction de plantations appartenant à autrui, des plantations que nous n’avons jamais vues. Ces personnes sont une vingtaine d’individus que j’ai maintes fois dénoncés à la justice pour troubles de jouissance et dévastation de nos plantations.

Cette triste affaire prend racine il y a plus de deux décennies, comme le rapporte un article antérieur du journal Fraternité Matin.

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La bataille juridique implique une propriété familiale de plus de 100 hectares située dans le village d’Ano, où le père de Nayanka Bell était originaire.

La chanteuse revendique fermement être l’unique propriétaire de ces terres, s’appuyant sur des documents, dont un arrêté de concession provisoire datant de 1997.

Pour consolider son statut de propriétaire, Nayanka Bell recherche l’obtention du titre foncier (Acd), qui officialiserait son droit à la terre. Dans cette quête, elle prétend avoir obtenu l’accord de certains parents, qui auraient cédé ces terres en présence de témoins.

Cependant, d’autres membres de la famille contestent farouchement cette affirmation. Ils refusent de reconnaître à la chanteuse le droit de disposer seule des forêts ancestrales transmises de génération en génération. Selon ces derniers, seuls 40 hectares devraient lui revenir. Ce désaccord profond a conduit à une confrontation juridique, mettant en péril l’avenir de la diva de la musique ivoirienne.

Pendant que l’affaire suit son cours devant les tribunaux, la situation dans le village d’Ano est loin d’être apaisée. Chacun agit comme bon lui semble, exploitant la partie de la forêt qu’il estime lui revenir. Certaines personnes valorisent les terres, tandis que d’autres les sous-traitent ou même les vendent, sans aucun document officiel. Cette situation complexe a créé des tensions au sein de la communauté locale.

Nayanka Bell, dont la musique a touché le cœur de nombreuses générations, est maintenant confrontée à une épreuve personnelle et juridique qui pourrait bien définir son héritage. La sentence prononcée contre elle l’a laissé affligée, laissant ses fans, ses collègues artistes et le public dans l’incertitude quant à l’avenir de l’une des plus grandes icônes musicales du pays.

Nayanka Bell condamnée à 3 ans de prison
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