Grand-Bassam : Abissa, le business parfait
L’édition 2021 de l’Abissa (fête de réjouissance des « N’zima Kotoko ») s’est achevé Dimanche 07 Novembre 2021. Pendant une semaine, le peuple Akan de Grand-Bassam dans le Sud de la Côte d’Ivoire s’est réjoui sur la place publique du « quartier France » à travers des pas de danse. Au-delà de son aspect culturel et traditionnel, ce rassemblement s’est montré financièrement bénéfique.
Pour les jeunes de la ville, l’Abissa est une occasion de gagner de l’argent. Pendant que certains offrent leur service dans les multiples maquis ; bars et restaurants, créés pour l’occasion, d’autres, par contre, monnaient quelques pièces avec les touristes contre un maquillage au kaolin. Plusieurs petites activités naissent ou s’accroissent à savoir : le Guide touristique ; la surveillance des parkings, etc.
« Par jour, j’étais rémunéré à 5 mille francs. J’ai gagné 40 mille francs à la fin de l’Abissa. »
, avoue Ezéchiel AGBETOU, élève menuisier, plongeur dans un maquis pour l’occasion.
À peine 19 heures, les espaces de gastronomie et de buvette sont noirs de monde. Venus de partout, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, tout le monde s’achète à boire et à manger. Nourriture qui, pour l’occasion, a doublé de prix. Business rentable pour les tenanciers de ces espaces.
« J’encaissais en moyenne 500 mille francs par jour. Imaginez combien est-ce que ça fait en une semaine. Pourtant, atteindre un chiffre d’affaire pareil, n’était pas évident les jours avant l’Abissa. »
confie Vinolia DJONDO, étudiante, caissière pour un maquis pendant l’Abissa.
De loin, c’est également le cadre parfait pour les individus malintentionnés de se faire du blé. Nombreuses sont, les victimes des pickpockets. Adonis N’GUESSAN en fait partie.
« On m’a pris mon porte-monnaie des poches avec à l’intérieur la somme de 8 mille francs et mes pièces d’identité (…)»
dénonce le journaliste.
« Organiser gratuitement une rencontre d’une telle envergure ne peut être possible sans apport financier de nos partenaires institutionnelles, entreprises privées et des généreux donateurs : les ministères des tourismes et des Arts et Cultures ; Côte d’Ivoire Tourisme ; la SOLIBRA ; ORANGE CI ; etc. »
révèle Jean-Paul AMICHIA, président du comité d’organisation de l’Abissa.
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« Contrairement à l’édition 2020, que nous n’avons pas célébré comme il se devait du fait de la Covid, Abissa 2021, c’était plus de 400 à 500 mille personnes réunit (…) »
renchérit-il dans son discours à la cérémonie de clôture sans omettre de rappeler le rendez-vous prochain en 2022.
