Des riverains sommés de quitter leurs domiciles pour laisser place au métro d’Abidjan.
Dans la commune de Port Bouet, certaines habitations d’un quartier seront détruites en raison de la ligne du Métro d’Abidjan. La population au bord du gouffre appelle à la compassion de l’État.
C’est le drame auquel sont confrontés les habitants du quartier SOGEFIA en face du 43e Bima de la commune de Port Bouet. Alors que la Côte d’Ivoire poursuit sa mission de développement, la ligne 2 du Métro d’Abidjan va empiéter sur leurs lieux d’habitation qui seront malheureusement démolis.
Les habitants en colères ont révélé n’avoir reçu aucun dédommagement et les montants proposés par le gouvernement sont en deçà de la valeur de leurs maisons.
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J’étais heureux pour ce métro car il s’agit du développement de la Côte d’Ivoire. Mais l’État doit pouvoir faire face à ceux qui vont subir. C’est son rôle. Mais ce n’est pas le cas. On vient subitement nous dire de partir sans indemnisation sinon ils viendront casser. Je ne comprends pas pourquoi on peut traiter une partie de la population comme ça.
A déclaré Nébié, le président du quartier. De leur côté, les propriétaires des maisons concernées sont en colère à propos des prix de dédommagement qui ne sont pas proportionnels à la valeur de leurs biens.
On a pris un avocat pour tout « évaluer». Il a estimé que la maison peut couter au moins 40 millions avec tous les dédommagements. Moi, il faut me donner les 40 millions. Mais je ne peux pas accepter qu’après tous les travaux effectués dans l’immeuble, on me propose la somme de 24 millions. C’est inadmissible ! Je vais où avec ça.
A affirmé Armand Joachim Sobo, le propriétaire de l’immeuble.
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Cependant, une autre partie de la population concernée s’insurge face l’information qui est nouvelle pour elle. N’étant pas averti au préalable, elles ont reçu un mot d’ordre qui faisait état de la destruction de leur maison dans les prochains jours. La nouvelle choquante aurait coûté la vie à une habitante.
La population a lancé un appel au gouvernement afin qu’il se penche sur la question de leurs dédommagements et sur la situation actuelle qui touche jusqu’à 5 000 âmes.