Le jeudi 27 juillet dernier, un groupe d’hommes armés s’est introduit sur un plateau de tournage d’un clip vidéo et a violé huit jeunes femmes qui faisaient partie de la distribution artistique. Les évènements se sont déroulés près de Krugersdorp, une petite ville située à l’ouest de Johannesburg en Afrique du Sud.
Alertée, la police locale a effectué une descente qui a permis de mettre la main sur 84 potentiels coupables, pour la plupart des immigrés clandestins travaillant dans les mines de la région, connu localement sous le nom de Zama Zama. Deux suspects ont été abattus lors d’une fusillade avec les forces de sécurité et un troisième a été blessé, a annoncé un agent de la police.
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Le lundi 01 août, les personnes arrêtées ont commencé à comparaitre devant un tribunal, au motif qu’elles sont entrées illégalement dans le pays et possèdent des biens volés. Le chef de la Police, Fannie Maseloma a précisé qu’une enquête était en cours en vue de déterminer si les suspects sont impliqués ou pas dans ce viol collectif.
Une vague de manifestation
Alors que les présumés coupables étaient en audience, un petit groupe de manifestant, composé en grande partie de femmes, s’est rassemblé devant le tribunal. Il réclamait la justice avec des pancartes sur lesquelles était marquées « pas de caution pour les violeurs », « suis-je la prochaine ? », ou encore « Mon corps n’est pas une scène de crime ».
Le président Cyrille Ramaphosa a décrit ces «horribles actes de brutalité » comme «un affront au droit des femmes et des jeunes filles », en signifiant que « les violeurs n’ont pas de place dans la société ».
Ce qui s’est passé à Krugersdorp est tout simplement une honte pour la nation. Les victimes en subiront des séquelles à vie.
a ajouté Bheki Cele, le ministre de la police, lors d’un point de presse comme pour renchérir les propos de son supérieur hiérarchique.
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Cette tragédie a alimenté le débat préexistant en Afrique du Sud sur la possibilité d’introduire ou non la castration chimique pour les violeurs, faisant grimper la pression sur le gouvernement actuel déjà à la merci de ses opposants politique.