Sénégal: Trois professionnels de santé arrêtés après le décès d’une mère et de son bébé pendant l’accouchement
Un nouveau drame secoue le milieu hospitalier au Sénégal. Trois professionnels de santé ont été arrêtés après le décès d'une mère et de son bébé, lors de son accouchement dans le centre de santé de l'hôpital de Kédougou, dans le sud-est du pays.
Le pays de la Teranga est à nouveau secoué par un drame dans le milieu hospitalier. Après le décès d’une jeune fille enceinte de neuf mois, du nom d’Astou Sokhna, en avril dernier à Louga et l’incendie de l’hôpital public de Tivaouane dans l’ouest du Sénégal en mai dernier qui a causé la mort de 11 bébé, une mère et de son bébé sont décédés le mercredi 31 août lors de son accouchement dans le centre de santé de l’hôpital de Kédougou, dans le sud-est du pays. Trois professionnels de santé à savoir un gynécologue, un anesthésiste et un infirmier, sont les responsables de ce drame. Ils ont été placés en garde à vue.
En effet, une enquête a été ouverte contre ces trois personnes notamment pour ‘’homicide involontaire’’, selon Baye Thiam, le procureur de Kédougou. Dans un communiqué, il a évoqué ‘’une forte négligence médicale’’, ainsi qu’’’un manquement manifeste aux règles élémentaires de la médecine’’ dans cette affaire.
Témoignage frappant de Aissatou, une femme sénégalaise excisée à l’âge de 8 ans.
Par ailleurs, un rapport que conteste d’ailleurs Fodé Danfakha, médecin-chef du district sanitaire de Kédougou et secrétaire général régional du Syndicat autonome des médecins du Sénégal, qui avait appelé à la grève nationale vendredi 2 septembre pour soutenir leurs confrères.
Tout ce qu’on demande, c’est d’avoir un avis d’expert. Qu’il puisse venir voir ce qui s’est passé, interroger les personnes concernées. C’est ça qui permet d’amener la lumière. Mais ce qui est écrit dans le communiqué est diamétralement opposé à ce qui s’est fait durant la prise en charge.
Cependant, l’association sénégalaise des gynécologues obstétriciens a soutenu ses confrères, dénonçant une ‘’arrestation abusive’’. Elle affirme que l’équipe qui a pris en charge la femme enceinte et son bébé a eu recours à la ‘’technique obstétricale’’, appropriée. Et de dénoncer des conditions de travail difficiles dans cette région enclavée la plus pauvre du Sénégal.