Saisie d’un avion de Air Côte d’Ivoire au Mali : Le gouvernement tape du poing sur la table
Du nouveau dans le schmilblick. 72h après la tentative de saisie d’un aéronef d’Air Côte d’Ivoire à l’aéroport de Bamako, le gouvernement est monté au créneau pour clouer au pilori Oumar Diawara, l’initiateur de l’action et pour rejeter en bloc la condamnation judiciaire qui a fondé ce coup d’éclat.
La note estampillée du sceau du Ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly met en exergue une procédure judiciaire intentée à l’encontre d’Oumar Diawara « pour des faits de complicité d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 15 milliards de francs CFA ».
Un dossier juridique consubstantiel « à une plainte de l’Agent Judiciaire du Trésor (AJT) suite à une transaction réalisée en fraude des intérêts de l’État de Côte d’Ivoire, à travers la BNI, société d’État, et BNI GESTION, société à participation publique majoritaire ».
Une révélation qui élargit les tentacules de la situation et qui apporte de nouveaux éléments déterminants pour son dénouement.
D’autant que cette accusation jette l’opprobre sur la provenance des capitaux usitées par d’Oumar Diawara pour l’acquisition d’une des filiales de la BNI.
Ces éléments étant à même de modifier le cours des évènements et le verdict préalablement énoncé, le gouvernement « entend user de toutes les voies de droit pour contester la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO prise en violation de ses droits », stipule la circulaire.
De toute évidence, pour le clap de fin de ce serpent de mer judiciaire aux allures de bras de fer entre le gouvernement ivoirien et l’homme d’affaire Oumar Diawara, ce n’est pas demain la veille.