RDC : Le gouvernement demande l’expulsion du porte-parole de la mission de l’ONU.
La République démocratique du Congo exige l’expulsion dans un bref délai de Mathias Gillmann porte-parole de la mission onusienne MONUSCO. Cette décision suit une déclaration du porte-parole sur RFI ayant provoqué des vagues de colère et de protestation en RDC.
Le gouvernement congolais a demandé le départ dans un bref délai de Mathias Gilmann, le porte-parole des Nations Unies en République Démocratique du Congo, a annoncé une correspondance officielle consultée mercredi par l’AFP.
Le gouvernement appréciera que des dispositions soient prises pour que monsieur Mathias Gilmann quitte le territoire congolais dans le plus bref délai.
a écrit le ministre des Affaires étrangères, Chistophe Lutundula, dans un communiqué officiel adressé à la MONUSCO. Pour soutenir une telle décision, il a expliqué que la présence de Gillman serait nuisible pour la relation existante entre l’ONU et la RDC.
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La présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la MONUSCO en vue non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière par le conseil de sécurité des nations Unies, mais aussi de faire aboutir le plan de transition aux fins de son retrait définitif de la RDC d’ici à l’horizon 2024 comme convenu.
Ce communiqué est une riposte à la déclaration faite par monsieur Gillmann, sur RFI dans laquelle il a affirmé que la MONUSCO ne disposait pas de moyens militaires pour faire face au M23. Cette déclaration du porte-parole onusien a enclenché une tension débouchant sur une vague de protestation violente.
Des manifestations sanglantes…
Depuis le 25 juillet dernier, des manifestants en colère ont saccagé et pillé des installations de la mission de l’ONU en République Démocratique du Congo depuis 1999. Selon un bilan officiel, Quatre casques bleus ont été tués à Butembo et au moins 28 manifestants ont perdu la vie à Goma, Butembo et kanyabaonga. Quatre autres ont été électrocutés à Uvira lors de la dispersion de leur marche.
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La MONUSCO est l’une des plus importantes missions onusiennes déployées dans le monde avec 14 000 militaires dans plusieurs villes de l’Est du Congo.
Depuis 2019, les mouvements pro-démocratie et quelques élus locaux appellent au départ de la MONUSCO. Ils reprochent à la MONUSCO de refuser de combattre la centaine de groupes armés actifs dans l’est de la république.
