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Procès Sankara : « Je ne savais pas qu’on partait faire un coup d’État, à plus forte raison ôter la vie de quelqu’un »

Le procès visant à faire la lumière sur l’assassinat de l’ancien Président burkinabè , par ailleurs leader de la révolution burkinabè, Thomas Sankara livre ses premiers secrets. A la barre, Yamba Élisée Ilboudo, le premier prévenu du banc des accusés à prendre la parole s’est mis à table , ce mardi . 

A l’inoubliable date du 15 octobre 1987, qui a enregistré le décès du Che Guevara africain, le soldat a indiqué qu’il était  »au domicile de Blaise Compaoré  », le principal accusé . Suite de son storytelling : « Hyacinthe Kafando, qui nous commandait en tant que chef de sécurité, m’a demandé de démarrer un véhicule pour nous rendre au conseil de l’Entente (ndlr, scène du crime) (…) Kafando et « Maïga, qui conduisait lui le véhicule de Blaise Compaoré, sont descendus et ont tiré en désordre », a souligné le septuagénaire qui affirme être resté dans son véhicule.

L’homme en tenue souligne dans la foulée avoir aperçu Thomas Sankara « sortir de la salle de réunion, les mains en l’air, demander ce qui se passe » (…) « C’est Hyacinthe Kafando et Maïga qui l’ont croisé. Je ne sais pas qui a tiré en premier sur le président Sankara . Il est tombé sur les genoux avant de basculer sur le côté gauche », a-t-il relaté.

Par ricochet, Yamba Élisée Ilboudo reconnait l’opportunité de sa mise en examen pour le chef d’accusation de « complicité d’attentat à la sûreté de l’État ». Il rejette toutefois en bloc une préméditation. « Je ne savais pas qu’on partait faire un coup d’État, à plus forte raison ôter la vie de quelqu’un », a-t-il dit. L’avocat de la défense a indiqué qu’il s’agissait du « seul accusé à être très coopératif ».

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