On en sait un peu plus sur l’expulsion de l’Ambassadeur de France au Mali

Fin janvier dernier, l’Ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer avait été expulsé par les autorités militaires du territoire. Au lendemain de cette expulsion, plus de précisions n’ont pas été données par le pouvoir malien. Un mois après le départ forcé du diplomate français, le Premier-ministre malien, Choguel Maïga a donné à présent le motif de l’expulsion de Joël Meyer du Mali. Selon, le Premier-ministre malien, l’Ambassadeur de France se livrait à des activités subversives et préparait un plan pour renverser le gouvernement. À quoi font référence ces accusations graves ? Le Premier ministre malien n’a livré aucun détail sur le ‘’plan’’ qu’aurait ‘’préparé’’ le diplomate Français pour renverser son gouvernement.

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Par ailleurs, un proche de Choguel Maïga affirme que Joël Meyer menait ‘’des réunions secrètes’’ avec des opposants et qu’il était surtout ‘’en connivence avec des militaires maliens’’ pour ‘’renverser le pouvoir’’. ‘’Il y a eu des arrestations’’, ‘’nous avons des preuves’’, assure ce proche, qui explique ne pas pouvoir préciser l’identité des personnes arrêtées, ni présenter les preuves en question car ‘’une enquête est en cours’’.

En revanche, une source diplomatique réfute du côté français ces accusations qualifiées d’ ‘’invention’’ destinée à nourrir ‘’une politique de rupture avec la France et l’Occident’’. Si cette source reconnaît que des politiques et des membres de la société civile ne partageant pas la ligne gouvernementale ont bien été invités à l’Ambassade, elle assure que ces rencontres relèvent d’une activité diplomatique ‘’normale’’. ‘’Avant d’être Premier-ministre, Choguel Maïga était lui-même dans l’opposition, rappelle cette source, et il était reçu à l’ambassade’’.

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Toutefois, le jour de l’annonce de l’expulsion de l’Ambassadeur, il avait été convoqué par le Ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Mais le supposé plan n’aurait à aucun moment été évoqué. Par la suite, le chef de la diplomatie malienne a même affirmé que Joël Meyer n’était ‘’pas persona non grata’’ au Mali et qu’il pourrait y revenir dès lors que la France aurait clarifié sa position sur la légitimité des autorités maliennes de transition. Ce qui ne semble, en tout état de cause, pas d’actualité.