Musée National du Costume de Grand-Bassam : un véritable trésor à mieux valoriser
Situé dans la commune de Grand-Bassam, à 43 kilomètres à l’Est d’Abidjan, le Musée National du Costume est un trésor que les autorités du ministère de la culture doivent valoriser.
Fondée par le peuple N’Zima au milieu du XVème siècle et située à 43 kilomètres à l’est d’Abidjan la ville de Grand-Bassam a été la première capitale de la Côte d’Ivoire de 1893 à 1900.
En 1899, la capitale sera transférée à Bingerville à la suite d’une épidémie de fièvre jaune qui fera un ravage : 45 Européens sur les 60 présents dans la ville en décéderont.
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Ville côtière à l’architecture coloniale, grâce à son « Quartier France » elle a été inscrite depuis le vendredi 29 juin 2012 par le Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco lors de sa 36ème session à Saint-Pétersbourg sur la liste du patrimoine culturel mondial.
Elle est sans doute parmi les rares villes de Côte d’Ivoire à être un véritable « musée à ciel ouvert » en témoigne la pléthore de bâtiments coloniaux. Inauguré en grande pompe, c’est depuis 1972 que l’idée du musée commence à germer dans les esprits.
Le palais, alors en mauvais état, sera rénové en 1979 avant que Bernard Dadié (1916-2019), « père de la Littérature ivoirienne », alors ministre de la Culture a décidé de faire de la résidence du 1er Gouverneur français Louis-Gustave Binger (1893-1896) par l’arrêté N° 003 qui sera pris le 30 avril 1981 le Musée National du Costume.
Une très riche collection pour conserver la mémoire vestimentaire ivoirienne
Situé au Quartier France, il est construit sur plus de 4.000 M2 et compte environ 786 pièces composées de costumes en textiles industriels, traditionnels et en écorces de bois, des parures traditionnelles et modernes, de masques, d’éléments de mode. On y trouve également des maquettes d’habitats traditionnels, des photographies ethnographiques et coloniales, ainsi que des documents écrits.
On peut y admirer et contempler plusieurs merveilles de la riche culture ivoirienne. Des rois akan richement parés d’or et vêtus de leur traditionnel costume de pagne aux jeunes filles abouré et féticheuses au visage enduit de kaolin, armées d’un balai destiné à chasser les mauvais esprits.
Vous y verrai également des chefs krou vêtus d’écorces, des Malinkés parés pour le Kouroubi, danse de la nuit du destin ou les mystérieux danseurs échassiers des montagnes de l’Ouest profond.
Selon monsieur Noël Kouamé Ekra, chef du service de l’animation culturelle et de la promotion, « le Musée du Costume existe pour parler des cultures ivoiriennes à travers le costume ».