Manifestations au Burkina Faso : “Trop c’est trop” , Roch démissionne” , scandent les manifestants
Vent debout contre la présumée impuissance du président du Burkina Faso ,Roch Marc Christian Kaboré , face à la recrudescence du terrorisme et à son corollaire de pertes en vies humaines , des contestataires ont pris d’assaut les rues de plusieurs villes du pays . Ils sonnent le tocsin pour demander la démission du numéro un burkinabè . De fait , le mercure est monté d’un cran notamment à Dori et à Ouaga.
A Dori ,ce samedi , suite à l’appel du mouvement ‘’ sauvons le Burkina , les populations ont manifesté leur ras-le-bol , brandissant des banderoles flanqués de messages : “Trop c’est trop” , Roch démissionne” , “ Nos enfants meurent tous les jours , c’est assez” .
Ouagadougou affiche grise mine
Statu quo dans la capitale , Ouagadougou . La mairie de la ville a été le théâtre d’heurts mettant aux prises , les protestataires anti-Roch aux forces armées . Une confrontation dont la municipalité a fait les frais . D’autant que la bâtisse a été abandonnée dans un état de délabrement avancé . “Vitres brisées, ordinateurs, chaises et autres documents à la traine ; c’est le spectacle que pressentait cette direction, à notre passage à 15h” , souligne le média local , le faso.net .
A l’instar de ce bâtiment administratif , les rues du centre ville ont été en proie à des échauffourées . Usant de gaz lacrymogène en vue de mettre le holà à cette vague de fronde , les forces de défense ont essuyé les jets de pierre des protestataires , gonflés à bloc .
Déterminés contre vents et marées à exprimer leur courroux , les protestants n’en démordent pas . De la place de la nation , aux alentours du grand marché en passant par la cathédrale et le stade municipal , la capitale Burkinabè avait une bien sombre allure , ce 27 novembre .
Les prémices d’une période d’ire complexe à juguler , continuent de poindre à l’horizon pour le chef de l’état . Manifestement , son adresse à la nation visant à rassénérer les siens n’a nullement joui d’un écho favorable chez certains autochtones du pays des hommes intègres .
Le président du Burkina Faso entre le marteau et l’enclume
Entre le marteau du sentiment anti-français qui a le vent en poupe dans l’opinion et l’enclume du mécontentement contre le plan de riposte anti-terroriste , le patron de l’exécutif burkinabè est contraint à trouver des solutions efficientes dans des délais records indépendamment du coup de pouce hexagonal qui est visiblement indésirable et voué aux gémonies . Une équation à plusieurs inconnues aux allures de casse-tête .
Pis , cette affaire est une patate chaude. De fait , ces manifestations pourraient s’amplifier imminemment et susciter une fin prématurée du mandat de l’actuel chef suprême des armées , identiquement à la situation qui a préfiguré le départ de l’ex président , Blaise Compaoré .