Mali : la junte accuse la France à l’ONU d’incursions répétées sur son territoire.
L’nformation est du Ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Relayée par RFI, le chef de la diplomatie malienne a écrit une lettre au Conseil de sécurité de l’Onu pour dénoncer des violations de l’espace aérien du Mali.
Le Mali ne décolère toujours pas. La junte au pouvoir dirigée par le Colonel Assimi Goïta, charge à nouveau la France. Alors que le retrait de la force Barkhane s’est achevé en début de semaine, le Ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop est monté au créneau pour porter des accusations graves contre l’ancien colonisateur. Selon lui, la France fournirait des armes, des munitions et du renseignement aux terroristes jihadistes sévissant au Mali. Dans la lettre datée du lundi 15 août dernier, le Ministre commence par y énumérer une série de cas présentés comme des «’’violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien malien par les forces françaises’’ à savoir drones, hélicoptères ou avions de chasse » qui auraient survolé le Mali sans autorisation de Bamako. Des sites françaises comme lepoint.fr, lexpress.fr, rfi.fr, etc. font un large écho de la lettre du chef de la diplomatie malienne.
Le Mali coupe définitivement les ponts avec la force Barkhane.
En effet, Abdoulaye Diop fait savoir qu’il y a une cinquantaine de cas qui auraient été enregistrés depuis le début de l’année. De même, il dénonce des ‘’activités d’espionnage’’ et plus grave encore, de ‘’colis largués’’ par l’armée française, comme à Labezanga le lundi 8 août dernier. D’ailleurs, selon le Ministre des Affaires étrangères, le Mali disposerait, de ‘’plusieurs éléments’’ prouvant que ces incursions illégales dans le ciel malien ont ‘’servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes’’ ‘’et pour leur larguer des armes et des munitions’’.
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Par ailleurs, dans sa lettre, le chef de la diplomatie malienne a demandé également une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU et a proféré des menaces.
En cas de persistance de cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense
, a-t-il dit.