L’opération militaire internationale Flintlock 2022 s’est ouverte hier à Jacqueville
A cause de la pandémie liée à la Covid-19, l’exercice militaire et policier annuel de l’armée américaine dénommé Flintlock en Afrique notamment en Côte d’Ivoire n’a pu avoir lieu l’année dernière. Initié depuis 2005, l’édition 2022 s’est ouverte hier dimanche 20 février à l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme à Jacqueville. Pour cette édition, une dizaine de pays dont quatre pays africains à a savoir le Ghana, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Cameroun, étaient présents.
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En effet, devant 200 militaires, l’exercice militaire et policier américaine est basé entre autres sur l’échange de compétences et la construction d’une relation de confiance. Et l’édition 2022 est largement dominée par la nécessité pour les armées nationales de combattre efficacement contre les groupes extrémistes violents. Les responsables américains militaires et diplomatiques ont insisté sur la menace sécuritaire qui pèse sur les pays côtiers du Golfe de Guinée et particulièrement sur la Côte d’Ivoire. Le contre-amiral Jamie Sands, commandant des opérations spéciales de l’armée américaine en Afrique, a placé en tête des priorités l’échange d’informations et de renseignements entre les armées.
Ainsi, dans un discours plus politique, l’ambassadeur américain en Côte d’Ivoire, Richard Bell, a mis en garde contre les violations des droits de l’homme par les forces de sécurité, et a fait du soutien des populations aux forces armées, ‘’la règle numéro 1’’ de la contre-insurrection.
La menace est réelle et comme je l’ai dit, la clé de la réussite, c’est d’avoir le soutien de la population. Il y a donc beaucoup d’éléments de professionnalisme qui méritent d’être développés. Il est très difficile d’accomplir la tâche des forces armées en situation de conflit contre un ennemi qui ne respecte aucune loi, aucune règle ni valeur
, prévient-il.
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En outre, le chef d’état-major des armées de Côte d’Ivoire, le général Lassina Doumbia, a confirmé également cette menace terroriste grandissante. Il promet que le pays se prépare à faire face.
Il ne sert à rien de se voiler la face. Aucun de nos pays n’est désormais à l’abri. Il faut faire face. Et nous prenons donc désormais en compte cette nouvelle donne dans notre planification, dans l’organisation de notre dispositif et évidemment dans toute la montée en puissance qui va s’ensuivre
, souligne-t-il. Toutefois, cet exercice militaire et policier américaine en Côte d’Ivoire va se poursuivre jusqu’au 28 février.
Patrick Bouyé