Limite d’âge pour les candidats à la présidentielle : Assalé Tiémoko fait une proposition de loi au parlement
Après avoir fait couler beaucoup d’encres et de salives dans l’opinion, le débat sur la réinsertion d’une limite d’âge de 75 ans pour les candidats aux prochaines élections présidentielles est en passe de suivre son cours à l’assemblée nationale.
Le député de Tiassalé, Assalé Tiémoko a franchi le Rubicon. Dans un post sur sa page Facebook, ce 4 avril, le parlementaire a en effet indiqué avoir déposé une proposition de loi en vue de la réinsertion d’une limite d’âge de 75 ans pour les candidats aux prochaines élections présidentielles.
Assalé Tiémoko veut mettre les poids lourds hors-course
Une clause qui mettrait Henri Konan Bédié (président du PDCI-RDA ,87 ans), Alassane Ouattara (président du RHDP, 80 ans), Laurent Gbagbo (président du PPA-CI, 76 ans) et leurs contemporains hors d’état de compétir pour la joute électorale de 2025. Par ricochet, cette réintroduction de la limite d’âge ouvrira la porte à l’éclosion d’une nouvelle génération qui pourrait aspirer à prendre les rênes des hautes fonctions.
« Je reste persuadé que la politique dans notre pays ne peut pas indéfiniment être l’affaire d’une poignée d’individus qui se battent par populations interposées pour la conquête ou la conservation du pouvoir pendant des décennies jusqu’à leur mort. Nous devons exiger qu’il y ait une retraite du jeu politique. Nous devons exiger qu’il y ait une obligation de former la relève et d’offrir aux nouvelles générations des perspectives plus heureuses »
, préconise-t-il.
La proposition de loi d’Assalé Tiémoko , un projet à l’issue floue
Si le débat bat son plein parmi les observateurs, le voile demeure épais sur les chances d’une adoption de cette proposition. Interrogé sur le sujet au cours de son interview sur France 24, le président du RHDP, parti majoritaire à l’assemblée nationale, Alassane Ouattara a en effet soufflé le chaud et le froid. Droit dans leurs bottes, les deux anciens chefs de l’État par ailleurs chefs de files de l’opposition sont farouchement opposés à cette limite d’âge. Ce sera donc la croix et la bannière.
De fait , conformément au processus en vigueur, la conférence des présidents doit donner carte blanche à la proposition de loi avant son examen au cours de la session ordinaire de la chambre basse du parlement, ouvert ce 1er avril. Les trois poids lourds de l’arène politique seront-ils éligibles pour faire figure de candidat dans les starting-blocks de la présidentielle en 2025 ? L’avenir de ce texte nous le dira.