L’expert de l’ONU fait le bilan de sa mission au Mali
L’expert des Nations unies sur la situation des droits de l'homme au Mali a passé une dizaine de jours dans le pays. À la fin de sa mission, il est revenu notamment sur la situation au Mali et sur la présence ou non des mercenaires de Wagner dans le pays.
L’ONU a dépêché sur le territoire malien un expert sur les droits de l’homme dans le pays. Ce dernier. Alioune Tine a passé une dizaine de jours au Mali pour recueillir les témoignages de populations sur les questions des droits de l’homme.
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L’expert des Nations Unies a fait le point des dix jours de sa mission au Mali. Tout d’abord, Alioune Tine a expliqué que sa mission dans le pays s’est déroulée dans un contexte tendu marqué par le rétrécissement de l’espace civique, les attaques contre les défenseurs des droits humains et la société civile.
Il a demandé aux autorités maliennes d’ouvrir l’espace civique et démocratique et de renforcer la lutte contre l’impunité, tout en notant une légère baisse des violations des droits de l’homme au dernier trimestre 2022.
Concernant la question du groupe paramilitaire russe, Wagner au Mali dont les autorités de la junte au pouvoir nient toujours leur présence, l’expert onusien des droits de l’homme sur la base de témoignages, a expliqué que les soldats de Wagner ont commis des exactions sur des civils.
Les populations sur place qui ont témoigné parlent effectivement du groupe Wagner, sur les détentions arbitraires, sur les exactions, sur les vols. Tout cela, nous l’avons entendu et nous en avons fait le témoignage aussi auprès des autorités maliennes
déclare-t-il. À ce sujet, la junte militaire au pouvoir au Mali ont donné l’assurance à l’expert d’ouvrir des enquêtes et s’informer dessus.
Nous, on essaie effectivement de nous en tenir aux faits, et bien sûr, quand il s’agit de violation de droits humains, de l’exprimer auprès des autorités. Il semble que c’est la première fois, au moins, que les autorités s’engagent à ouvrir une enquête sur cette question, avec ce qu’ils appellent eux-mêmes « nos partenaires russes
souligne-t-il.
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