Les homosexuels et bisexuels, plus exposés à l’épidémie de la variole du singe ?
Le constat des cas enregistrés de la variole du singe montre une exposition plus importante chez les homosexuels. Toutefois, peu importe l'orientation sexuelle, la variole du singe fait rage et reste contagieuse.
Ça fera bientôt près de 3 mois que l’Europe souffre d’une épidémie de la variole du singe. En effet, depuis le 13 Mai 2022, plusieurs états ont confirmé après des analyses effectuées en laboratoire, des cas de la variole du singe.
Cependant, la majorité des cas identifiés proviennent de personnes de sexe masculin ayant des orientations homosexuelles et bisexuelles.
Dans un article proposé par le médias Le Monde, sur 1567 cas recensés par la Santé Publique France (SPF), depuis le mois de Mai, 3 % des cas ont dû être hospitalisés. Et ces cas sont exclusivement des personnes homosexuelles et bisexuelles.
Lire aussi
De réelles interrogations…
Comme le mentionne le titre de cet article, on s’interroge sur le fait que les homosexuels et bisexuels soient les plus exposés à l’épidémie de la variole du singe sans toutefois tomber dans l’homophobie.
L’approche reste scientifique et les chiffres le démontrent. Les homosexuels et les bisexuels sont les plus représentés et les cas les plus graves de cette épidémie de variole du singe.
L’avis de l’ONUSIDA…
Dans un communiqué de presse, L’ONUSIDA avertissait les médias sur une rhétorique de la stigmatisation dans cette épidémie.
La stigmatisation et les accusations compromettent la confiance et la capacité à riposter efficacement pendant des épidémies comme celle-ci. L’expérience montre qu’une rhétorique stigmatisante peut rapidement paralyser une riposte fondée sur des données probantes en stimulant des dynamiques de peur, en éloignant les personnes des services de santé, en entravant les efforts pour identifier les cas et en encourageant des mesures punitives inefficaces. Nous apprécions à sa juste valeur la communauté LGBTI pour avoir ouvert la voie à la sensibilisation – et nous rappelons que cette maladie peut toucher n’importe qui.
a déclaré Matthew Kavanagh, le directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA.
Dans cette même veine, Yannick Simonin, maître de conférence et spécialiste des virus émergents à l’université de Montpellier affirma :
Toute personne ayant un contact physique étroit avec une autre personne qui a contracté la variole du singe est à risque, quelle que soit son orientation sexuelle. (…) La variole du singe ne concerne pas que cette communauté (LGBTI) même si les cas y sont surreprésentés actuellement.
C’est quoi la variole du singe ?
La variole du singe ou infection à virus monkeypox est une zoonose due à un virus de la famille des poxviridae. Elle est du même genre que l’Orthopoxvirus de la variole humaine, ayant été déclarée éradiquée par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 1980.
La variole du singe peut être sévère et provoquer la mort des malades. Elle est apparue depuis le 07 Mai 2022 au Royaume-Uni chez un individu de retour du Nigéria.
Lire aussi