Le prix de la fève de cacao en hausse, une opportunité pour la Côte d’Ivoire ?

À Edmonton, la chocolaterie Delavoye fait face à une réalité de plus en plus commune parmi les petites entreprises chocolatières : une augmentation significative du prix des fèves de cacao. Antoine Lavoie, propriétaire de cette boutique artisanale, craint de devoir augmenter les prix de ses produits pour compenser la hausse des coûts des matières premières.

L’essor des prix des fèves de cacao a été spectaculaire au cours de l’année écoulée. Passant d’environ 2700 $ US la tonne au début de 2023 à 6000 $ US la tonne en mars 2024, cette augmentation représente une pression financière importante pour les entreprises de transformation du chocolat.

Selon Bruno Larue, professeur titulaire en économie agroalimentaire à l’Université Laval, cette tendance à la hausse des prix affecte non seulement les grandes entreprises chocolatières, mais également les petites entreprises artisanales comme celle d’Antoine Lavoie.

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Elle souligne que les fluctuations des prix des matières premières alimentaires, telles que le sucre, l’huile d’olive et maintenant le cacao, sont souvent liées à des conditions climatiques imprévisibles et à d’autres facteurs externes.

Pour Lavoie, l’augmentation des prix des fèves de cacao pose un défi majeur. Malgré son optimisme quant à la qualité de ses produits, il reconnaît la nécessité de répercuter une partie de ces coûts supplémentaires sur ses clients. Cette décision, bien qu’inévitable, pourrait avoir des répercussions sur la viabilité financière de sa petite entreprise.

Une opportunité pour les producteurs ?

Pourtant, cette situation n’est pas uniquement un défi pour les chocolatiers locaux. C’est également une opportunité pour les principaux producteurs et exportateurs de fèves de cacao, tels que la Côte d’Ivoire. En tant que premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire est bien placée pour tirer parti de cette hausse des prix.

Avec une gestion prudente et des investissements stratégiques, le pays pourrait transformer cette conjoncture en une opportunité de croissance économique et de développement durable.

Alors que les chocolatiers du monde entier naviguent dans ce paysage économique en évolution, l’avenir du marché du cacao reste incertain. Quand on voit des producteurs de Cacao qui n’ont jamais goûté de chocolat, on ne peut que dire : « Ça fait pitié ».

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