Le Président de la transition burkinabè limoge le ministre de la défense et reprend les rênes
Le Président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a limogé hier lundi 12 septembre son ministre de la défense, Barthélémy Simporé. En tant que chef suprême des armées, il assume maintenant les fonctions.
C’est un petit remaniement ministériel opéré dans le gouvernement du Président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Le tout premier depuis la nomination d’un gouvernement de transition en mars dernier. De fait, un premier décret lu hier lundi 12 septembre à la télévision nationale du Burkina Faso, fait état du limogeage du ministre de la défense, Barthélémy Simporé. Le second indique que c’est le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui va désormais assumer les fonctions du Ministre de la défense. Tout de même, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a nommé à ses côtés un ministre délégué chargé de la Défense nationale et promu général de brigade, le colonel-major Silas Keita.
Au moins 35 civils tués dans une attaque contre un convoi au Nord du Burkina Faso
Par ailleurs, ce mini-remaniement intervient après plusieurs attaques jihadistes. Arrivé au pouvoir par un coup d’état en janvier dernier, le Président de la transition a fait de la lutte anti-jihadistes sa priorité. Parce que le pays est miné par des attaques de ces combattants terroristes. Au début du mois de septembre, le Président Damiba avait pourtant pris la parole depuis la ville de Dori (nord-est du Burkina Faso) pour saluer une « relative accalmie » dans plusieurs localités.
15 soldats tués dans une double explosion au nord du Burkina Faso
Néanmoins, il assurait que les « actions offensives » de l’armée s’étaient intensifiées et affirmait que le processus de dialogue avec certains groupes armés, via des leaders religieux et coutumiers, avait permis à des « dizaines de jeunes » de déposer les armes.Mais les attaques restent nombreuses et plusieurs villes du Nord sont même désormais soumises à un blocus des jihadistes qui font sauter des ponts à la dynamite et attaquent les convois de ravitaillement qui circulent dans la zone.