Le ministre patrick Achi « j’ai échoué deux fois au Cp1… »
Le premier ministre de Côte d'Ivoire a fait des confidences sur son parcours scolaire et a par la même occasion motivé la jeunesse ivoirienne à plus d'implication dans le travail.
Derrière chaque réussite se cache un parcours rempli d’épine, mais le dépassement de ces difficultés permettent à l’homme de faire face aux vicissitudes de la vie et de se construire une vie grande et exemplaire. Ce fut le cas pour le premier ministre ivoirien Patrick Achi.
Lors d’un rassemblement de jeune organisé au palais de la culture de Treichville, le chef du gouvernement de Côte d’Ivoire a dans un discours adressé aux 4 000 jeunes pour la plupart des étudiants présents, fait des confidences sur son parcours scolaire, un parcours qui force l’admiration quand on voit ce qu’il est aujourd’hui.
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Chacun a eu son expérience. Moi, mon expérience est simple. J’étais dernier de ma classe au CP1, j’étais dernier de ma classe au CP2. J’étais un vrai dernier. Je n’ai pas triché. Et comme on voulait me faire tripler, mon père est allé voir le directeur pour lui demander pardon. Il lui a dit pardon, essaie de le pousser pour qu’il arrive au CM2. Parce que s’il peut avoir un CAP de mécanique, au moins je vais lui ouvrir un garage. Je suis ingénieur, si mon enfant doit retourner faire un champ de cacao, ça sera compliqué.
a déclaré le premier ministre de la Côte d’Ivoire.
Donc j’ai évolué comme ça jusqu’au CM2. J’ai échoué au CEPE, j’ai échoué à l’entrée en 6ᵉ. J’ai repassé le CEPE en 5ᵉ. C’est là-bas que je l’ai eu. Mais j’ai continué (…) Jamais de ma vie, je n’aurais imaginé être là où je suis devant vous aujourd’hui.
Ouvrant une petite brèche sur les raisons de son échec à répétition, le premier ministre ivoirien a affirmé avoir été confronté à une difficulté de parler le français « je venais de quitter mon village pour Abidjan et je ne comprenais pas un seul mot français » disait-il. « Il m’a fallu deux ans avant de pouvoir m’exprimer en français et suivre mon parcours normalement. »
Le ministre a également profité de ce petit témoignage sur sa personne pour lancer un appel à la jeunesse de Côte d’Ivoire afin qu’elle se concentre davantage sur le travail.
Si moi, j’ai pu faire ça, où est-ce que vous ne pouvez pas arriver ? qui peut vous décourager ? Votre destin, ne laissez personne le remettre en cause ou douter, parce que seul Dieu est le maitre de la providence et conduit le destin des hommes.
Enfin il a présenté un programme national qui proposera plus de 30 000 stages, apprentissages ou formation à la jeunesse ivoirienne pour faciliter leur premier pas dans la vie active.