Le gouvernement malien annonce la suspension avec effet immédiat de toutes les rotations militaires de la Minusma.
Toujours dans le contexte des 49 militaires arrêtés à Bamako, le gouvernement malien annonce la suspension avec effet immédiat de toutes les rotations militaires de la Minusma.
Ce jeudi 14 juillet 2022, le gouvernement malien a annoncé la suspension de toutes les rotations militaires de la Minusma.
La décision est à effet immédiat : toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma, y compris celles déjà programmées ou annoncées, sont suspendues.
C’est une note du ministère malien des Affaires étrangères qui l’a signifié ce jeudi à la Minusma. La Mission onusienne compte environ 15 000 militaires et policiers au Mali, fournis par une cinquantaine de pays contributeurs, issus des quatre coins du monde.
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Cette annonce contribue à envenimer les relations entre le Mali et les instances onusiennes, déjà fragiles. Elle s’inscrit dans le contexte de l’arrestation des 49 militaires ivoiriens le dimanche 10 juillet dernier à Bamako. Suite à ces interpellations, le gouvernement ivoirien a révélé que ces soldats étaient en mission pour le compte de la Minusma et appartenaient aux éléments nationaux de soutien NSE. Par la même occasion, le Conseil National de Sécurité de la Côte d’Ivoire a demandé la libération immédiate des soldats, chose qui jusque-là n’a pas encore été faite.
Les rotations sont gélées
À la suite du communiqué ivoirien, l’ONU a d’abord confirmé le statut des militaires ivoiriens avant de faire un retropédalage. En effet, elle confirme qu’un accord portant sur ce statut NSE a bien été conclu en 2019 avec Abidjan, mais qu’aucun militaire ivoirien déployé depuis sur le terrain ne l’aurait été dans le cadre de cet accord.
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Une situation pour le moins confuse dans laquelle intervient cette nouvelle annonce des autorités maliennes. Les rotations, c’est-à-dire les relèves, les départs et les arrivées de ces hommes, sont donc gelées, dès ce jeudi. Et ce, jusqu’à la tenue d’une « réunion de coordination », dont la date n’a pas encore été fixée, et au cours de laquelle les autorités maliennes et la Minusma devront « dégager un plan optimal » pour « faciliter la coordination et la réglementation de la rotation » des contingents onusiens.
