Le gouvernement ivoirien dénonce le « chantage inacceptable » des autorités maliennes au sujet des 46 soldats ivoiriens.
Durant la tenue de la réunion du conseil de sécurité, le gouvernement ivoirien a confirmé son mécontentement au sujet des conditions émises par le Mali pour la libération des 46 Soldats ivoiriens restant.
Si ce n’était qu’une rumeur et de vagues suppositions, il faut savoir que l’Etat ivoirien s’est prononcé au sujet des conditions émises par le colonel et chef de la junte malienne Assimi Goïta, pour la libération des 46 autres soldats ivoiriens toujours prisonniers au Mali.
C’est durant le conseil national de sécurité, que le gouvernement ivoirien, personnifié par son président de la République, en l’occurrence Alassane Ouattara, a bien voulu statuer sur la nature des conditions de libération des 46 soldats ivoiriens au Mali.
Ces conditions ont donc été qualifiés par le gouvernement ivoirien de » Chantage inacceptable »
Nos soldats ne sont en aucun cas des mercenaires. Mais plutôt des otages. Le conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable et exige la libération sans délais de nos 46 soldats.
On comprend dès lors que la Côte d’Ivoire, pays hospitalier, ne semble pas d’avis sur le fait de livrer des exilés maliens qui ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire durant les successions de coup d’État au pays des FAMA.
Et aux sujets d’exilés venus trouver asile en terre ivoirienne, le président a été clair :
Les opposant politiques étrangers vivant en Côte d’Ivoire sont tenus d’observer en toutes circonstances, un devoir de réserve absolu concernant les affaires intérieures de leurs pays d’origine.
Lire aussi
Pour les autorités maliennes, la libération des 46 soldats ivoiriens se fera en contrepartie…
Les conditions d’Assimi Goïta…
Assimi Goïta, chef de la République du Mali depuis le 10 Juillet 2022, a sous ses verrous des soldats ivoiriens qu’il considère comme des mercenaires portant atteinte à la sécurité territoriale du Mali.
La Côte d’Ivoire montrant sa ferme volonté à récupérer ses soldats, a entamé des processus de négociation. Assimi Goïta a donc imposé les conditions suivantes avant de libérer les soldats ivoiriens :
Au moment où La Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice.
a-t-il annoncé avant de poursuivre
Ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali. D’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali.
Parmi les têtes ciblés par le Mali de personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire, figure les noms suivants : Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta et Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous Karim Boubacar Keïta.
Lire aussi
Aïcha Koné chante pour Assimi Goïta et fait une mise au point.