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Le convoi de l’armée française en provenance du Burkina Faso tue au moins deux personnes au Niger et fais plusieurs blessés

Au moins deux personnes ont été tuées et 16 autres blessées dans l’ouest du Niger ce samedi lorsque des manifestants ont tenté de s’opposer à l’évolution d’un convoi militaire français

Le convoi de l’armée française avait réussi à traverser la frontière du Burkina Faso après plusieurs heurts avec les populations.

Colère des populations

 

Plusieurs véhicules blindés et des camions de logistiques avaient traversé la frontière vendredi après avoir été bloqués au Burkina Faso pendant une plusieurs jours par des manifestations en colère.

La colère à l’égard de la présence militaire de la France dans ses anciennes colonies a connu une forte croissance au Niger, au Burkina Faso et dans d’autres pays de la région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest, où la France dispose de milliers de soldats afin de combattre les dispositifs d’Al-Qaïda .

Le week-end dernier, des milliers de personnes dans la ville burkinabé de Kaya ont bloqué le convoi français qui avait quitté la Côte d’Ivoire .

Il avait pu quitter le Burkina Faso vendredi, mais s’est heurté samedi matin à de nouvelles protestations à moins de 30 km de la frontière, dans la ville de Tera, dans l’ouest du Niger, où il s’était arrêté pour passer la nuit.

Hamma Mamoudou, le maire de Tera, a déclaré à Reuters que deux des manifestants avaient été tués et 16 autres blessés au cours de l’affrontement, « très probablement » par des armes à feu..

 

A bas la France…

Le porte-parole militaire français, le colonel Pascal Ianni, a déclaré à Reuters que les soldats français et la police militaire nigérienne avaient effectué des tirs de sommation pour disperser les manifestants qui tentaient de piller et de saisir les camions.

Il a ensuite confirmé que le convoi a pu poursuivre sa route vers la capitale Niamey. Il n’a cependant pas voulu se prononcer sur la question relative aux décès

Une vidéo partagée par un responsable local montre les manifestants, pour la plupart de jeunes hommes, criant « A bas la France ! » alors que de la fumée noire s’élève de barricades en feu.

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L’avis du président du Niger, Bazoum

 

Si les populations semblent hostiles à la présence de l’armée française c’est un avis qui n’est surtout pas partagé par le président nigérien Mohamed Bazoum :

« De tous les pays qui sont engagés à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme, la France est le pays qui consent le plus de sacrifices. Ce sont 53 jeunes Français qui sont morts au Mali, rappelle le président. J’ai entendu des gens dire que si les Français sont là et que les problèmes ne sont pas réglés, c’est que ce sont eux qui sont à la base. Et si les Français s’en vont, vous êtes sûrs que ces armées-là, qui ont leur devoir aujourd’hui, elles seront en mesure de faire face à cette situation ? Non ! Moi, je suis sûr que le jour où les Français plieront bagage à Gao, ce sera le chaos ! Les gens de Gao le savent de toute façon »

 

Lors des manifestations au Burkina Faso et ailleurs, les manifestants ont invoqué des théories du complot selon lesquelles la France soutient secrètement les militants pour justifier le maintien de sa présence militaire dans ses anciennes colonies.

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La France est intervenue au Mali en 2013 pour repousser les militants qui s’étaient emparés du nord du désert, avant de déployer des soldats dans tout le Sahel. Si elle a réussi à immobiliser de nombreux hauts responsables djihadistes, des cas violence ont continué de s’intensifier et de s’étendre dans la région.

 

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