Le Burkina Faso sera exclu de l’AGOA par les États-Unis
La Maison Blanche va exclure le Burkina Faso de l’accord commercial AGOA. Elle justifie sa décision par l’absence de progrès démocratique après deux coups d’État militaires dans le pays.
L’African Growth Opportunities Act (AGOA), est un accord commercial lancé en 2000. Il vise à faciliter les exportations africaines vers les États-Unis pour soutenir le développement par le biais notamment de réductions de taxes à l’importation, sous réserve de conditions liées au respect des droits humains et à la bonne gouvernance.
Lire aussi :La transition au Burkina Faso a maintenant un nouveau gouvernement de 23 membres
La transition au Burkina Faso a maintenant un nouveau gouvernement de 23 membres
En effet, le Burkina Faso qui s’est enlisé dans la spirale de coup d’état depuis ces derniers temps, est depuis longtemps dans la ligne de mire de la première puissance mondiale qu’est les Etats-Unis. Et le pays qui ne s’inscrit pas dans le progrès de la démocratie, va devoir être exclu du programme. C’est dans un courrier envoyé au Congrès américain par le Président américain, Joe Biden, que la décision est tombée.
Le gouvernement du Burkina Faso n’a pas fait de progrès continu en vue d’établir le respect de l’État de droit et du pluralisme politique.
Or, ces conditions, poursuit Joe Biden un mois après le dernier coup d’État militaire du 30 septembre au Burkina, sont nécessaires dans le cadre du programme AGOA.
Par ailleurs, l’exclusion du pays des hommes intègres du programme de l’AGOA sera effective à partir du 1er janvier 2023 en raison de deux putschs qu’a connu le pays depuis le début de l’année. En plus du Burkina Faso, trois autres pays africains ont été exclus cette année de l’AGOA par les Etats-Unis à savoir l’Éthiopie, la Guinée et le Mali.
Lire aussi :Ibrahim Traoré se prépare à son investiture comme Président du Burkina Faso.
Ibrahim Traoré se prépare à son investiture comme Président du Burkina Faso.
Cependant, pour que le Burkina Faso puisse intégrer à nouveau le programme, l’ambassadrice américaine au commerce, Katherine Tai, a dans un communiqué insisté sur la nécessité pour les autorités de prendre les décisions nécessaires pour répondre aux conditions de l’accord et au retour de la démocratie. Elle a indiqué également qu’elle va fournir une feuille de route claire au Burkina Faso et l’administration américaine songe à travailler avec la junte militaire afin d’y parvenir.