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Le Burkina Faso expulse les correspondantes des journaux français «Le Monde» et «Libération»

Deux journalistes-correspondantes des journaux Le Monde et Libération ont été expulsées du territoire national burkinabé par les autorités du pays.

La junte au pouvoir au Burkina Faso s’est dressée depuis le mois de décembre 2022 contre des médias français sur son territoire. Dans un premier temps, c’est la diffusion FM de Radio France Internationale (RFI) qui a été suspendue. Et le lundi 27 mars dernier, les autorités burkinabés ont coupé la retransmission de la télévision d’information française France 24. 

Cette chasse aux médias français ne s’est pas arrêtée. Voilà que deux correspondantes des journaux Le Monde et Libération à savoir Sophie Douce et Agnès Faivre ont été sommées de quitter le sol burkinabé. Les deux journalistes ont quitté Ouagadougou, ce samedi 1er avril au soir, après avoir reçu une notification des services de la Sûreté nationale.

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Par ailleurs, les raisons de l’expulsion n’ont pas été révélées, mais elles avaient été entendues la veille par les services de sécurité burkinabé.

Les agents nous ont posé des questions sur notre travail, nos sources, nos contacts burkinabè et sur l’article concernant l’analyse d’une vidéo publiée dans le journal Libération

, explique, Agnès Faivre, la correspondante de Libération. Dans la soirée, la journaliste reçoit un appel d’un officier de police. Celui-ci vient à son domicile et l’informe qu’elle a désormais 24 heures pour quitter le territoire burkinabè, sans donner de raison pour justifier cette expulsion.

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D’ailleurs, les deux journalistes sont arrivées dimanche 2 avril matin à Paris a précisé Libération.  Le quotidien Le Monde a condamné avec la plus grande fermeté cette décision arbitraire qui a obligé les deux journalistes à quitter Ouagadougou en moins de vingt-quatre heures. Sophie Douce, comme sa consoeur, exerce pour Le Monde Afrique un journalisme indépendant, à l’écart de toute pression. Le directeur du journal, Jérôme Fenoglio, demande aux autorités locales de revenir au plus vite sur ces décisions et de rétablir sans délai les conditions d’une information indépendante dans le pays.

 

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