La Russie guide le Mali et le Burkina Faso pour leurs premiers pas dans le nucléaire
La Russie compte faire bénéficier le Burkina Faso et le Mali de l'énergie nucléaire
Le 13 octobre dernier, la Russie a officiellement annoncé la confirmation d’accords avec le Mali et le Burkina Faso en vue de promouvoir le secteur nucléaire civil dans ces pays. Ces accords ont été finalisés à l’occasion de la Semaine russe de l’énergie qui s’est tenue à Moscou.
Le gouvernement du Burkina Faso a signé un mémorandum d’entente pour la construction d’une centrale nucléaire, (confirme Ouagadougou dans un communiqué). La construction de cette centrale nucléaire a pour objectif de couvrir les besoins énergétiques des populations.
Il faut rappeler que le Burkina Faso dépend fortement des importations d’électricité de ses pays voisins dont la Côte d’Ivoire . À la fin de 2020, seuls 22,5 % des Burkinabés avaient accès à l’électricité, selon les statistiques de la Banque africaine de développement.
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Par ailleurs, l’agence russe de l’énergie atomique, Rosatom, a annoncé un accord de coopération avec le Mali voisin, axé sur le développement de l’infrastructure nucléaire du Mali, la formation du personnel, les installations de recherche nucléaire et la sensibilisation du public à l’énergie nucléaire.
Il est important de noter que, pour le moment, le continent africain ne dispose que d’une seule centrale nucléaire, située en Afrique du Sud, près du Cap, à Koeberg.
Selon la spécialiste sud-africaine en structure nucléaire Iyabo Usman, le Burkina Faso manque de personnel qualifié pour exploiter une telle centrale nucléaire et devra probablement faire appel à des experts étrangers. Elle évoque également une concurrence entre la Chine et la Russie pour les investissements dans les centrales nucléaires sur le continent.
Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré à Ouagadougou, le Burkina Faso s’est éloigné de la France, son partenaire historique et ancienne puissance coloniale. Cela inclut le retrait des troupes françaises du sol burkinabè en février. La France était engagée militairement aux côtés de l’armée malienne dans la lutte contre le terrorisme depuis 2013. En janvier 2022, la junte a expulsé l’ambassadeur français de son territoire national. La France est-elle à ce point un paria ?
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