La production de l’uranium au Niger est momentanément interrompue, la raison
En raison des sanctions politiques et économiques que la CEDEAO inflige au Niger, ce géant français de l'exploitation minier est contraint de faire une pause
Orano, le maestro français du combustible nucléaire, a stoppé les rouages de son usine au Niger, la Somaïr, en raison des sanctions de la CEDEAO qui ont orchestré une symphonie de troubles dans l’approvisionnement en réactifs essentiels.
Cette danse délicate de l’industrie nucléaire a contraint l’usine à basculer en une « maintenance anticipée » afin de préserver le précieux Yellow Cake (gâteau jaune), un concentré d’uranium naturel.
Le porte-parole d’Orano à Paris a rassuré le monde en écartant tout spectre de pénurie, grâce à la diversification géographique de ses zones d’implantation.
En raison de l’amenuisement de ses stocks de produits chimiques, le site de la Somaïr a été amené à aménager l’organisation du travail en anticipant ses activités de maintenance. (…) L’usine (de traitement du minerai) a été provisoirement mise en opération de maintenance anticipée. (…) ces dispositions favoriseront le fonctionnement des installations dans des conditions optimales dès que la situation le permettra.
La mine continue donc son ballet incessant, gardant son rythme effréné, tandis que les travailleurs et certains sous-traitants maintiennent la cadence.
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Pourtant, cette interruption inattendue de la symphonie nucléaire, décidée en avance, est une conséquence directe de l’épuisement des stocks de réactifs, un ingrédient mélodique essentiel pour la production de l’uranium. Les frontières voisines du Niger ont été fermées, privant l’usine de ces notes chimiques harmonieuses.
Les sanctions commerciales, orchestrées par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sont la partition discordante qui a mis en suspens la production de Yellow Cake. Cependant, l’optimisme de la firme française persiste dans l’air, avec l’espoir d’une résolution rapide de cette cacophonie pour reprendre du poil de la bête.
À l’origine, l’uranium extrait de la mine était transformé en Yellow Cake grâce à une alchimie complexe, mettant en scène ces réactifs chimiques aujourd’hui aux abonnés absents.
L’uranium était ensuite expédié vers la France ou le Canada, à bord de 4 à 6 bateaux par an, prêt à jouer son rôle dans la création du combustible nucléaire pour les centrales électriques.
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