La Présidente Tanzanienne charge les footballeuses : Femmes à » la poitrine plate » et à et à la féminité « disparue »
Samia Suluhu Hassan , la présidente de la Tanzanie souffle le chaud et le froid relativement au statut des femmes qui exercent dans le monde du sport en général et du football en particulier . Tout en plaidant pour un meilleur financement du sport féminin , l’ancienne vice-présidente tanzanienne a clouée la morphologie des femmes footballeuses au pilori , dimanche 22 août 2021.
« Celles qui ont la poitrine plate, vous pourriez penser que ce sont des hommes et non des femmes, a-t-elle déclaré. Quand on voit leurs visages, on pourrait se demander (…) Si vous voulez vous marier, vous voulez quelqu’un qui soit attirant, une femme qui a les qualités que vous voulez. Des qualités qui ont disparu chez les footballeuses. » , a t-elle indiqué face à l’équipe nationale masculine des moins de 23 ans , vainqueur de la Coupe de la Cecafa, compétition réunissant des sélections nationales d’Afrique de l’Est et Centrale.
Dans le sillage de son réquisitoire vis à vis de la physionomie des femmes éprises du ballon rond , la patronne de l’exécutif tanzanien a abordé le futur post-carrière de ces athlètes.
« Aujourd’hui, elles nous rendent fières en tant que nation quand elles ramènent des trophées au pays, mais si vous regardez leur avenir, lorsque leurs jambes sont fatiguées de jouer, lorsqu’elles n’ont pas la santé pour jouer, quelle vie auront-elles ? », a-t-elle souligné. « Je sais que certaines ont été mariées, mais beaucoup d’entre elles n’ont pas de mariage. La vie de mariage est un rêve pour elles. Même si l’un d’entre vous ici les ramène à la maison en tant qu’épouse, votre mère demandera s’il s’agit d’une femme ou d’un autre homme », a lancé Mme Hassan.
Des propos au vitriol qui ont choqué les internautes tanzaniens.
A contre-courant des attentes de la gent féminine africaine qui a applaudi des deux mains l’arrivée d’une femme au pouvoir , ces propos ont provoqué une onde de choc . Dans un tweet empreint d’ironie , Maria Sarungi ,la fondatrice de l’association Change Tanzania a dépeint la gravité des propos de la présidente.
Voilà une présidente qui « dénigre les joueuses de football pour avoir des “poitrines plates” et qui donc manqueraient des atouts nécessaires pour se marier ! », a-t-elle tweeté.