La junte malienne est en ‘’guerre’’ avec l’armée française
Le pouvoir d’Assimi Goïta accuse l’armée française d’espionnage et de subversion, après la diffusion d'images de drone montrant ce qu'elle affirme être des mercenaires russes en train d'enterrer des corps près de la base de Gossi.
La ‘’guerre’’ est déclenchée entre la France et la junte malienne. Depuis le départ annoncé de l’opération Barkhane du Mali, les relations n’étaient plus au beau fixe entre les deux pays. La France a même pointé du doigt le Mali d’entretenir des liens très étroits avec la milice privée russe Wagner. Chose que le pouvoir d’Assimi Goïta a toujours rejeté.
Mali : L’armée française pointe du doigt des mercenaires russes d’enterrer des corps
Il y a quelques semaines, la France a remis officiellement le camp de Gossi au Mali. Cette base abritait des militaires français de l’opération Barkhane au Mali. Après le départ de ces soldats, une ‘’guerre’’ de dénigrement a commencé dans les deux camps. D’abord, c’est le Mali qui a accusé la France d’avoir tué des civils et de les enterrer près de la base de Gossi. Ensuite, la France réplique par des vidéos et des images à l’appui il y a quelques jours.
Après la diffusion par la France de ces images qui accuse à son tour des mercenaires russes d’être les responsables de ce charnier, la junte militaire est offusquée. Elle qualifie cela comme un acte d’espionnage et de subversion. Les autorités maliennes l’ont fait savoir hier mardi 26 avril soir par un communiqué lu par le porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga.
Un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril dernier, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle (avait) été transféré aux » Forces armées maliennes (FAMa) la veille
, dit-il.
La base militaire de Gossi remis officiellement au Mali par l’armée française
Avant d’ajouter :
Ledit drone était présent (…) pour espionner nos vaillantes FAMa. Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant (de) fausses images montées de toutes pièces afin d’accuser les FAMa d’être les auteurs de tueries de civils, dans le but de ternir (leur) image.
D’ailleurs, depuis hier mardi 26 avril, la justice militaire malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête « pour faire toute la lumière » après « la découverte d’un charnier à Gossi ». Selon le procureur de la République près le tribunal militaire de Bamako, « l’opinion sera tenue régulièrement informée de l’évolution de l’enquête, dont les résultats seront rendus publics ».