La France s’apprête à plier bagage du Mali
La junte au pouvoir au Mali dirigée par le Colonel Assimi Goïta, n’est vraiment pas en odeur de sainteté avec la France. Après avoir sommé l’Ambassadeur de France de quitter le territoire malien, Bamako continue de mettre la pression sur l’ex-colonisateur. Ce n’est qu’une question d’heure et de jour. La France et ses partenaires européens s’apprêtent à plier bagages du Mali.
Lire aussi : La France prend note de l’expulsion de l’Ambassadeur de France au Mali
En effet, le président Emmanuel Macron doit annoncer aujourd’hui ou demain jeudi 17 février, le retrait définitif du Mali des forces françaises de l’opération Barkhane en marge d’un sommet Union européenne – Union africaine prévu à Bruxelles. Selon plusieurs sources également, les forces spéciales européennes Takuba initié par Paris en 2020 pour partager le fardeau sécuritaire, devrait quitter le pays et se dissoudra.
Mais avant cette annonce, les chefs d’État de pays sahéliens (Niger, Tchad, Mauritanie) et de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest doivent se retrouver autour d’un mini-sommet à Paris, a fait savoir hier mardi 15 février, Gabriel Attal, le porte-parole de l’Elysée.
Lire aussi : Bras de fer entre Paris Bamako: La France interdit le déploiement des mercenaires russes sur le territoire malien
Élysée au Mali quelque 25 000 hommes sont déployés au Sahel dont environ 4 300 Français (2 400 au Mali dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane). Le porte-parole a continué pour dire que le statu quo n’est
pas possible dans un contexte très dégradé au Mali, avec la prise de pouvoir par une junte, le refus d’appliquer un calendrier de retour à l’ordre démocratique qui avait pourtant été annoncé et le recours à une milice privée russe
, Wagner, réputée proche du Kremlin.
Même son de cloche pour le ministre estonien de la Défense, Kalle Laanet. Il a confié samedi 12 février à la presse que
C’est impossible de continuer dans ces conditions, tous les autres alliés pensent la même chose.
Patrick Bouyé