Iran: deux femmes condamnées à mort pour promotion de l’homosexualité.
Zahra Sediqi Hamedani et Elham Chubdar, deux activistes lesbiennes, ont été condamnées à la peine capitale pour avoir fait la promotion de l'homosexualité et du christianisme en Iran.
Zahra Sediqi Hamedani et Elham Chubdar, deux activistes lesbiennes, ont été condamnés à la peine capitale par la Cour révolutionnaire d’Ourmia pour avoir fait la promotion de l’homosexualité.
Connue sous le nom de Sareh, Zahra sediqi Hamedani est une grande activiste de la communauté LGBTQ. Comme d’autres adeptes de l’homosexualité, elle savait que l’Irak, où elle avait été détenue au Kurdistan irakien et torturée, considère l’homosexualité comme un crime grave passible de la peine maximale.
Le 27 octobre 2022, cette militante réputée pour la cause LGBT a été interpellée par les services de renseignements des Gardiens de la révolution iraniens, à la frontière avec la Turquie, alors qu’elle était en fuite.
Elle a donc été incarcérée à la section des femmes de la prison centrale d’Ourmia dans le nord-ouest de l’Iran, après avoir passé deux mois à l’isolement.
Promotion de l’homosexualité et du christianisme
Propagation de la corruption sur terre, promotion de l’homosexualité, promotion du christianisme et de communications avec des médias opposés à la République islamique,
voici les accusations portées contre la militante de 31 ans. Une seconde militante de 24 ans, Elham Chudbdar est accusée des mêmes faits. Selon le rapport de l’organisation Hengaw, elles seront condamnées à la peine capitale.
Hengraw a affirmé ce dimanche 4 septembre que Zahra n’a pas eu accès à un avocat au cours de sa détention et que les autorités judiciaires d’Ourmia sont parmi les plus sévères à l’égard des accusés LGBT+.
Selon Amnesty International, la militante de 30 ans serait condamnée en raison de son orientation sexuelle, de
son identité de genre réelle ou supposée et de ses publications et déclarations sur les réseaux sociaux en défense des droits des homosexuels, bisexuels, transgenre et des personnes intersexuées.
Un crime passible de peine de la peine de mort
L’ONG qui avait alerté sur le sort de Zahra Sedii Hamedani avait révélé que les raisons de son inculpation étaient entre autre sa défense des droits des personnes LGBT+ sur les réseaux sociaux et une interview accordée à la BBC Persian, dans laquelle est a dévoilé les persécutions subies par la communauté LGBT au Kurdistan Iranien.
L’Iran est un pays strict concernant son refus de l’homosexualité sur ses terres. De ce fait, il exécute toutes les personnes qui vont à l’encontre de ses principes. La dernière exécution médiatisée date de janvier 2022. Il s’agissait de deux hommes qui avaient passé 6 ans dans le couloir de la mort avant de se faire exécuter.
Cependant, la peine de mort est rare chez les femmes qui purgent une peine de 100 coups de fouet et n’encourent officiellement la peine capitale qu’en cas de récidive.