Soudan : L’ancien président Omar el Béchir sera remis à la CPI
Le tribunal de la Cour Pénal International (CPI) jugera l’ancien Président soudanais, Omar el-Bechir et deux pontes de son régime. Plus de dix ans après les deux mandats d’arrêt internationaux émis par la CPI à leur encontre , les autorités soudanaises ont donné carte blanche, ce 11 Août, pour qu’ils soient transférés .
« Le Conseil des ministres a décidé de remettre les personnes recherchées à la Cour pénale internationale », a déclaré la ministre Mariam al-Mahdi, selon l’agence officielle, à l’issue d’une rencontre avec le nouveau procureur général de la CPI, Karim Khan, en visite à Khartoum pour une semaine.
Omar el-Béchir, l’ancien numéro un soudanais, Ahmed Haroun, l’ex-gouverneur de l’État du Kordofan-Sud et l’ancien ministre de la Défense, Abdel Rahim Mohamed Hussein sont dans le collimateur de la CPI pour les chefs d’accusations de « génocide » et de « crimes contre l’humanité ’’relativement au conflit au Darfour.
Le conflit au Darfour, région de l’ouest du pays, mettait aux prises à partir de 2003, le régime à majorité arabe de Omar el-Béchir et les rebelles issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées. 300.000 morts et près de 2,5 millions de déplacés ont été répertoriés lors des premières années de violences, selon l’ONU. Présentement dans les geôles de la prison de Kober, à Khartoum après avoir été reconnu coupable de corruption en décembre 2019, Omar El Béchir est empêtré dans une kyrielle de procès. Subséquemment à son éviction du pouvoir en avril 2019, suite à des mois d’un mouvement populaire inédit, il comparait pour son rôle dans le coup d’État qui l’a porté au pouvoir en 1989. Ahmed Haroun et Abdel Rahim Mohamed Hussein, les deux co-accusés purgent un séjour carcéral au Soudan.