Huits civils au Burkina tués dans une attaque de jihadistes présumés lors d’un baptême.
Huit civils ont été tués lundi dans l’est du Burkina Faso lors d’une attaque de terroristes présumés pendant un baptême, a indiqué l’agence officielle de presse AIB. Deux autres incidents meurtriers ont également eu lieu le dimanche 26 juin à Alga et Boulonga.
Une attaque terroriste a fait huit morts parmi les populations civiles à Sandiaga», localité située dans la province du Koulpelogo (est), a annoncé une source sécuritaire. Ce bilan a été confirmé par un habitant de la région qui a précisé que «les victimes assistaient à une cérémonie de baptême lorsque des individus armés ont fait irruption sur les lieux aux environs de 09h00 (locales et GMT), tirant sur plusieurs personnes».
Des témoins contactés au téléphone hier matin par des médias ont confirmé l’attaque en précisant que les villageois avaient fui la localité.
L’agence a rappelé que la situation sécuritaire de la province du Koulpélogo et dans de nombreuses autres localités du Burkina Faso demeurait préoccupante. Malgré l’action des forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), la situation sécuritaire du pays ne s’est pas améliorée.
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Deux autres incidents à Alga et Boulonga
Deux autres incidents meurtriers ont également eu lieu dimanche 26 juin, à Boulonga et Alga, deux localités située dans la province du Bam dans la façade nord du pays, selon une autre source sécuritaire.
Des charrettes «transportant des femmes ont sauté sur des engins explosifs dans ces localités». 6 morts et deux blessés ont été enregistrés. Cette source a par ailleurs affirmé qu’une opération militaire contre des groupes armés dans les forêts de Diarkadougou et Lolonioro, dans la province de la Bougouriba (nord-est), avait permis de «démanteler trois bases terroristes et de neutraliser une vingtaine de terroristes».
Le 20 juin, l’armée burkinabè a décidé de la création de deux «zones d’intérêt militaires» où toute «présence humaine» est interdite. L’une est située dans la province du Soum frontalière avec le Mali (nord). L’autre qui regroupe des réserves protégées entre Pama et le Parc du W réputées pour être des repaires de terroristes est basé dans la partie est du pays.
Un délai de 14 jours
Elle a accordé un «délai de 14 jours» aux populations pour quitter ces zones où de grandes opérations offensives aériennes et terrestres seront menées. Ces décisions ont été prises après le massacre de Seytenga (nord) commis dans la nuit du 11 au 12 juin et au cours duquel 86 civils ont été tués par des terroristes, une des pires tueries de l’histoire du pays.
Deux policiers burkinabè ont perdu la vie samedi, dans une double attaque contre un commissariat de police dans l’ouest et contre une unité de ratissage, a annoncé la police dans un communiqué.
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Le Burkina Faso est confronté à une crise sécuritaire marquée par des attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, selon les autorités burkinabè. Il est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés terroristes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.