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Deuil : le père de l’école ivoirienne victime de la Covid-19

Lambert Amon Tanoh, ancien ministre de l’Education nationale sous le président  est décédé ce jeudi 13 janvier 2022 à l’âge de 96 ans.

Le nouveau Secrétaire Exécutif du Conseil de l’Entente, l’ex ministre des Affaires étrangères et candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2020 Marcel Amon Tanoh, n’aura donc pas vraiment eu le temps de savourer sa nomination.

Dans l’après-midi de ce jeudi 13 janvier 2022,  Lambert Amon Tanoh, son géniteur de père  et ancien ministre de l’éducation nationale d’Houphouët-Boigny, a été emporté par la pandémie Covid-19.

C’est la professeure Koné Mariatou, actuelle ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, qui a annoncé la terrible nouvelle via sa page facebook officielle.

Lambert Amon Tanoh « père de l’école ivoirienne »

 

Lambert Amon Tanoh décédé
Lambert Amon Tanoh, ancien ministre de l’éducation nationale sous le président Félix Houphouët-Boigny victime de la Covid-19 ce jeudi 13 janvier 2022

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Décédé à l’âge vénérable de 96 ans, Lambert Amon Tanoh est surtout reconnu comme le père de l’école ivoirienne.

Ce syndicaliste, membre fondateur de de l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), précurseur des mouvements syndicalistes s’est vu confié du 15 février 1963 au 05 janvier 1970 le ministère stratégique de l’éducation nationale qui avait en charge l’enseignement primaire, secondaire et même supérieur.

C’est sous l’administration coloniale qu’il se voit confié à 24 ans le le secrétariat des enseignants de Côte d’Ivoire pour le compte du PDCI/RDA.

Devenu instituteur à 20 ans, alors qu’à l’époque il fallait obligatoirement en avoir 21 ans pour ce poste, il est celui qui a imposé l’uniforme Kaki à plusieurs générations d’élèves ivoiriens.

Il témoignait de son vivant en ces mots « Dans ma vie, je n’ai jamais cherché un poste, mais toutefois qu’on me nomme à un poste, je l’assume avec brio. L’uniforme est une notion d’égalité… le fils du ministre et celui du chauffeur s’habillent de la même manière. Il n’y a pas de différence entre eux ».

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De son ministère on retient qu’il a fait construit 13 collèges dont le lycée d’excellence de jeunes filles Sainte Marie en 1966.

Avec un tel dévouement à la tâche on peut affirmer sans se tromper que le ministre Lambert Amon Tanoh, en tant que « père » de l’école ivoirienne est sans ambages l’un des fondateur de la Côte d’Ivoire moderne pour avoir fortement contribué à la mise en place du système éducatif ivoirien et à la formation des premiers cadres et fonctionnaires de l’administration ivoirienne.

Né le 14 novembre 1926 Lambert Amon Tanoh est également le fondateur du centre culturel Jacques Aka de Bouaké.

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