Dans l’est du Burkina Faso, une attaque jihadiste fait au moins douze soldats tués
Les violences ne sont pas prêtes de finir au Burkina Faso. Deux mois après le coup d’Etat, les jihadistes ont encore tué dimanche 20 mars douze militaires burkinabés dans l’est du pays.
Le Burkina Faso est toujours dans la spirale des attaques jihadistes. Depuis le coup d’Etat du 24 janvier qui a renversé le Président Roch Marc Christian Kaboré par les militaires, c’est le 6ème assaut sanglant en 10 jours de groupe jihadistes dans le pays. Pour cette fois-ci, des soldats ont été tués dimanche 20 mars près de Natiaboani dans l’est du pays. Selon une source sécuritaire, des éléments armés ont attaqué une unité (militaire) aux environs de Natiaboani. Le bilan toujours provisoire est de douze soldats tombés.
13 gendarmes burkinabés pris dans un étau jihadiste près de Taparko
Il s’agit d’une équipe de patrouille et de sécurisation qui a été prise à partie par des jihadistes présumés. Plusieurs éléments ont également été neutralisés côté ennemi
, précise la source sécuritaire.
En outre, la commune rurale de Natiaboani est située à une soixantaine de kilomètres au sud de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est, régulièrement visé par des attaques de groupes armées depuis 2018. Selon l’agence d’information du Burkina, une quinzaine de jeunes ont été enlevés par des individus armés à l’issue d’une attaque, à Nagré, près de Natiaboani, vendredi 18 mars.
Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 est en proie à des violences attribuées à des mouvements jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait plus de 2 000 morts dans le pays et contraint au moins 1,7 million de personnes à fuir leurs foyers.
Une explosion de dynamite fait au moins une soixantaine de morts au Burkina Faso
Cependant, le nouveau chef du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a fait de la lutte antijihadiste sa priorité après le coup de force. Mais, voilà qu’il est à son tour la cible de groupe jihadistes.