TotalEnergies, après des départs du Mali, du Niger et du Burkina Faso pour des problèmes diplomatiques, vise à relancer son projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique.
En effet, lors d’une réunion avec des investisseurs américains à New York, le PDG Patrick Pouyanné a relevé les défis et les prérogatives liés à ce projet stratégique dans ce pays d’Afrique austral.
Contexte du projet
Le projet Mozambique LNG a été suspendu en 2021 suite à une attaque jihadiste qui a causé plus de 1 200 morts dans la région de Cabo Delgado. Les surcoûts liés à cette interruption sont estimés à 3,5 milliards de dollars, mais Pouyanné affirme que le projet demeure rentable si réalisé. TotalEnergies espère donc reprendre la production d’ici 2029, malgré des préoccupations environnementales et sécuritaires importantes.
Lire aussi Le Mali interdit toutes activités d’ONG financées par la France sur son sol.
Le Mali interdit toutes activités d’ONG financées par la France sur son sol.
Sécurité et financement
Pour sa sécurité, TotalEnergies s’appuiera sur une collaboration avec l’armée rwandaise. Pouyanné, à la tête de ce projet, prévoit également de rencontrer le nouveau président mozambicain pour discuter de la sécurité et des financements.
Il faut ajouter qu’actuellement, 70% à 80% des 14 milliards de dollars requis pour l’effectivité de ce projet, ont été confirmés par les investisseurs, bien que l’approbation finale soit toujours attendue.
Des réactions mitigées
Toutefois, le projet de TotaEnergie est critiqué par des ONG qui le qualifient de « gigantesque bombe carbone », estimant qu’il pourrait générer entre 3,3 et 4,5 milliards de tonnes d’équivalent CO2 sur son cycle de vie, dépassant ainsi les émissions annuelles de l’Union Européenne.
Des préoccupations concernant le bien-être des populations locales et les exactions militaires dans la région font de ce projet un réel débat, même au sein de la firme énergétique TotalEnergies.
Lire aussi Le Niger accuse la France de déstabilisation mais publie une photo du groupe russe Wagner
Le Niger accuse la France de déstabilisation mais publie une photo du groupe russe Wagner