Burkina Faso : des tirs entendus près de la Présidence, les raisons
Les populations de Ouagadougou ont encore paniqué dans la nuit du mercredi 29 mars. Des tirs ont été entendus cette nuit près de la Présidence de la République.
La panique a gagné les populations de Ouagadougou dans la nuit du mercredi 29. Elles sont sorties nombreuses dans les rues apeurées pour voir ce qui se passait. Le spectre d’un énième coup d’Etat est toujours dans les esprits du peuple burkinabè.
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Heureusement, il en était rien du tout. Des militaires en faction près de la Présidence du Burkina Faso ont tiré des coups de feu de sommation pour dissuader un usager qui a forcé les barrières de sécurité.
Les tirs entendus dans le centre-ville de Ouagadougou sont des tirs de sommations qui visaient à alerter un usager imprudent
explique-t-il. L’armée n’a pas donné plus de précisions sur l’identité de l’individu encore moins ses motivations. Tout de même l’état-major a plutôt laissé entendre que la situation était sous contrôle et elle a ajouté ceci :
Les populations sont invitées à garder leur calme et à vaquer paisiblement à leurs occupations
Malgré l’appel à l’apaisement de l’armée burkinabè, des centaines de personnes se sont rassemblées au rond-point des Nations Unies de la capitale pour manifester et apporter leur soutien indéfectible au Président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré.
Celui qui joue avec le capitaine Traoré aura à faire à nous. Nous sommes les VDP (supplétifs civils de l’armée) du capitaine Traoré. Tant qu’on ne voit pas IB, on ne rentre pas
scandaient-ils.Pour rappel, le Burkina Faso est en proie à des coups d’état à répétition. D’ailleurs, l’actuel Président de la transition du pays, le Capitaine Ibrahim Traoré est arrivé à la tête du pays en septembre 2022 par un putsch. Il a renversé son frère d’arme, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba lui aussi arrivé par un coup d’état. La junte au pouvoir reprochait à son prédécesseur de ne pas gérer au mieux la situation au pays avec les attaques jihadistes.
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