Burkina Faso : 47 morts dans une attaque terroriste au nord
Des assaillants non identifiés ont attaqué mercredi 18 août 2021, un convoi militaire escortant des civils dans le nord du pays. Cette attaque a fait quarante-sept morts selon le gouvernement burkinabé. Le président Rock Marc Christian Kabore a décrété un deuil national de trois jours.
Située dans la province du Séno, dans le nord du Burkina Faso, la commune de Gorgadji, théâtre de l’attaque meurtrière est la plus touché par les violences. Dans cette zone dite des trois frontières, à cheval sur le Mali et le Niger, les morts, civils comme militaires, s’y comptent par milliers. Selon un communiqué du ministère burkinabé de la communication, l’attaque qui a également fait 19 blessés, a eu lieu « alors que les forces de sécurité et les VDP étaient en mission de sécurisation des civils en partance pour Arbinda », selon le gouvernement. « Pendant la riposte les FDS et les VDP ont abattu 58 terroristes et de nombreux autres ont été blessés et ont pris la fuite », selon la même source, précisant que des « opérations de secours et de terrain se poursuivent ».
Cette attaque est la troisième d’une série qui a fait à chaque fois plus d’une dizaine de morts en deux semaines contre des soldats engagés dans la lutte anti-djihadiste dans le nord et le nord-ouest du Burkina Faso. Le 4 août, trente personnes, dont quinze soldats, onze civils et quatre supplétifs de l’armée, ont été tuées dans des attaques de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Niger. Le 9 août, 12 soldats ont été tués et 8 blessés lors d’une attaque dans le nord-ouest du Burkina Faso, près de la frontière du Mali.
Pays pauvre d’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques djihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, comme ses voisins le Mali et le Niger.
PCA