Au moins 9 morts dont un Français tués dans trois attaques au nord du Bénin
Les attaques terroristes sont légion en Afrique de l’ouest. Ils sont déjà au Mali et au Burkina Faso. Un peu au Niger, où les djihadistes tuent et font des enlèvements de personnels internationaux. Mais aujourd’hui, les djihadistes veulent absolument s’installer dans pays de l’Afrique de l’ouest. C’est ce qui laisse à croire avec l’attaque à la bombe artisanale perpétrées le mardi et le jeudi dans le nord du Bénin.
Le bilan établit par le gouvernement béninois fait état d’au moins 9 morts dont un Français et 12 blessés après trois attaques à la bombe artisanale. Les personnes blessées font partie de l’équipe en charge de sécuriser le parc naturel W. African Parks, l’ONG de protection de l’environnement qui gère la partie béninoise du parc qui s’étend également sur le Burkina Faso et le Niger, avait d’abord fait état mercredi de 6 morts et 10 blessés. Il s’agit-là des attaques les plus meurtrières jamais enregistrées par le Bénin, considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, une région où opèrent de nombreux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI).
Toute de suite, au lendemain de l’attaque, l’Elysée a levé la voix pour annoncer l’ouverture d’une enquête sur la mort du ressortissant français, âgé de 50 ans, tué lors de cette « attaque terroriste perpétrée dans le parc W ». Un conseil extraordinaire des Ministres a été convoqué ce jeudi 10 février par le Président béninois, Patrice Talon pour donner le bilan total de cette attaque djihadistes. Le parc national du W, qui s’étend sur le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, est collé au parc de la Pendjari où deux touristes français avaient été enlevés par des bandits en mai 2019. Ces trois attaques n’ont pas été revendiquées, mais une insurrection djihadiste originaire du Sahel s’est étendue à certaines parties de l’Afrique occidentale, dont le Niger et le Burkina Faso voisins.
Patrick Bouyé
