Antonio Guterres demande à la junte malienne d’accélérer la transition
Le secrétaire général de l’ONU s’inquiète également de l'impasse dans laquelle se trouve l’accord de paix entre le pouvoir de Bamako et des groupes armés du nord.
La junte malienne avec à sa tête le colonel Assimi Goïta, est au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat. Avec les séries de sanctions de la CEDEAO et de l’Union Africaine, pour remettre le pouvoir dans des civils, les autorités militaires maliennes, ont pris la décision de fixer en 2022 la transition à 24 mois.
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Mais le respect du délai inquiète le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Ce n’est pas seulement le respect de l’accord d’Alger qui serait dans l’impasse. C’est aussi la situation sécuritaire dans le pays. Au cours d’une nouvelle réunion le mercredi 12 avril au Conseil de sécurité à New York, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Mali a détaillé les difficultés toujours nombreuses pour les forces de sécurité maliennes et la Minusma, la mission de l’ONU dans le pays.
Selon El Ghassim Wane, la paralysie des discussions depuis décembre 2022 attise les tensions et provoque des inquiétudes quant à la viabilité du processus de paix.
J’espère vraiment que les différentes parties vont étudier les propositions et seront prêtes au compromis pour arriver à une stabilité et une paix durables
, explique-t-il.
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Un sentiment partagé par d’autres membres du Conseil de sécurité qui ont appelé au respect des délais pour la tenue d’élections libres et un retour du pouvoir aux mains des civils. Un appel auquel le représentant du Mali a répondu en réaffirmant l’engagement des autorités maliennes dans le processus démocratique.