Le geste fort de la présidente de la Tanzanie pour comémorer l’indépendance du pays.

Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie depuis 2021 a pris l’initiative d’annuler les accoutumées célébrations qui accompagnent le jour de l’indépendance.  À Moins d’une semaine de la 61e fête de l’indépendance du pays, elle a fait une nouvelle ordonnance, demandant à ce que le budget pour les festivités du vendredi soit plutôt alloué à la construction de dortoirs pour les enfants ayant des besoins spéciaux.

Selon Africanews, les frais pour le 61 anniversaire de l’indépendance tanzanienne devaient avoisiner les 445 000 dollars. Cette gigantesque somme sera dorénavant utilisée pour construire huit dortoirs dans des écoles primaires du pays.

Lire aussi Crash en Tanzanie : Le jeune pêcheur qui a sauvé une vingtaine de personnes honoré.

Crash en Tanzanie : Le jeune pêcheur qui a sauvé une vingtaine de personnes honoré.

Lundi dernier, George Simbachawene, le ministre d’Etat Tanzanien a déclaré que l’argent avait été déboursé, ajoutant que ce pays de l’Afrique de l’Est célébrait l’indépendance à travers l’organisation des dialogues publics sur le développement.

De manière récurrente, les célébrations de l’indépendance sont marquées par des grandes cérémonies à l’Africaine où la nourriture et la boisson coulent à flot. Mais pour cette occasion, la Présidente en a décidé autrement pour le bien-être des enfants du pays.

Il faut noter que ce n’est pas une première en Tanzanie que d’utiliser le budget de l’indépendance à d’autres fins. En 2015, le Président John Magufuli, avait annulé les célébrations et a dirigé les fonds prévus vers la construction d’une route dans la capitale commerciale Dar es Salaam.

Lire aussi Une américaine fait plus de 15 mille kilomètres pour rencontrer son âme sœur en Tanzanie.

Une américaine fait plus de 15 mille kilomètres pour rencontrer son âme sœur en Tanzanie.

Même son de cloche en 2020 où il a ordonné que le budget soit utilisé pour acheter des installations médicales. Et la présidente  Samia s’inscrit également dans cette logique en tant que première femme à briguer un mandat présidentiel en Tanzanie.

Depuis son accession à la tête de l’État, elle a maintes fois défrayé la toile avec des sorties parfois virulentes. Elle avait exigé à des policiers « au gros ventre » de perdre du poids afin d’être plus efficaces au travail.

Elle a par ailleurs exhorté ses sujets à l’utilisation des contraceptifs et à l’élaboration d’un planning familiale. Cette décision avait fait polémique, car elle était en parfaite opposition avec la politique menée par son prédécesseur Magufuli qui décourageait l’utilisation des contraceptifs.