Affaire du viol d’une institutrice : Ce qui s’est vraiment passé
Consécutivement au viol et à l’agression d’une institutrice en service à Daridougou , sous préfecture de Sandégué ( localité environnante de Bondoukou, au nord-est de la Côte d’ivoire , dans la région du Gontougo) , tel qu’ébruité par la Coalition des syndicats du secteur éducation formation (Cosef-Ci) , les acteurs du système éducatif , les autorités préfectorales , le ministère de l’éducation et son homologue de la famille ont accordé leurs violons pour condamner l’acte odieux .
Que s’est -il passé ?
Dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 octobre , à 23 heures , Madame T.A.F reçoit la visite d’un individu indésirable. Alertée par des bruits de pas dans l’enceinte de son domicile , l’enseignante se dirige vers la porte de sa chambre quand elle se retrouve nez à nez avec un malfrat qui s’y est introduit en catimini . Armé d’un pistolet et d’une machette , le scélérat réduit l’institutrice au silence , lui scotche la bouche tout en lui ligotant les mains . << Il fait croire à la maîtresse qu’ils sont deux en ces termes : «Élément, surveille la porte. Je la tue et on gagne temps.» Il dépose ses armes et passe à l’acte abominable jusqu’à 1 heure du matin>> , souligne la note du Cosef-ci.
Après sa sale besogne , le larron s’assurera que la maîtresse soit ligotée des quatres membres et que sa bouche reste scotchée avant de prendre la poudre d’escampette . Etouffée , à bout de force et à deux doigts de s’évanouir , elle est en quête d’une alternative afin d’appeler à l’aide. <<Heureusement, elle aperçoit une assiette porcelaine. Elle essaie de casser l’assiette pour faire plus de bruit. Elle continue encore et encore…<<Maîtresse, maîtresse, maîtresse…» ! Elle entend la voix de femme de son directeur d’école. Oufff !Son directeur d’école casse les portes et demande à sa femme d’aller apprêter la pauvre maîtresse pour qu’elle explique ce qui s’est passé>> narre la Cosef-ci.
Dans la foulée , la nouvelle se répand comme une trainée de poussière , le mercure monte d’un cran , les hiérarchies sont informées , l’école où l’enseignante dispense les cours à l’instar des autres établissements de la zone mettent la clé sous la porte . Le directeur << emmène la collègue à l’hôpital de Sandégué, fait une déclaration à la gendarmerie et rédige un courrier de protestation adressé à l’IEPP dont le sous-préfet et le préfet de Sandégué et le DRNA de Bondoukou sont ampliataires>> , relatent les syndicalistes .
Levée de bouclier tous azimuts
Échaudés par cette agression sexuelle , les enseignants de la sous-préfecture ont tenu une marche de protestation , vendredi , en direction de la sous préfecture de la localité . Subséquemment aux échanges , les autorités ont dépêché le sous-préfet central et une unité de la gendarmerie afin d’étrenner l’enquête visant à faire la lumière sur le crime . En sus , << le Secrétaire Général de la préfecture a décidé, et ce à titre provisoire, de retirer tous les instituteurs de Daridougou et de convoquer les chefs coutumiers du village ainsi que ceux des autres villages du département à une concertation générale. La rencontre de vérité est prévue pour les tous prochains jours à Sandégué>>, lit-on sur la page du Cosef-CI. Parallèlement à la saisine initiale de la victime suite à l’affaire ,l’enquête suit son cours afin de faire la lumière sur cet acte délictueux et de mettre le grappin sur le coupable .
Le Ministère de l’éducation nationale dénonce ce viol
Dans un post sur sa page facebook , le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a traduit sa réprobation .
» Non au viol . Le Ministre Mariatou Koné condamne avec la plus grande fermeté cet acte ignoble et entend tout mettre en œuvre , en liaison avec les autorités judiciaires , pour que l’auteur subisse la rigueur de la loi » , souligne le post (…) Le Ministre Mariatou Koné s’est entretenue avec la victime afin de s’enquérir de son état de santé et lui traduire toute sa compassion et son soutien » , soulignent deux posts sur la page facebook relativement à l’affaire
Le Ministère de la famille , de la femme et de l’enfant » meurtrie » par l’affaire de viol
Au créneau , Nassénéba Touré , la détentrice du maroquin de la famille , de la femme et de l’enfant s’est dite »meurtrie » .
« Cas de viol d’une institutrice dans la région du Gontougo .Une fois de plus, je reste meurtrie par ce viol d’une institutrice dans le département de Sandégué. Aussitôt j’ai instruis mes services pour sa prise en charge médicale, juridique et psychologique. En attendant le résultat des enquêtes en cours afin d’appréhender l’auteur, je condamne avec fermété et la dernière énergie cet acte ignoble.#𝐍𝐚𝐬𝐬𝐞́𝐧𝐞́𝐛𝐚𝐓𝐨𝐮𝐫𝐞́#𝐌𝐅𝐅𝐄#𝐒𝐭𝐨𝐩𝐕𝐢𝐨𝐥#𝐍𝐨𝐧𝐀𝐮𝐕𝐢𝐨𝐥 » , indique le ministère , dans un message posté sur sa page Facebook